La province de Lomami est au centre de vives préoccupations suite à des allégations de détournements visant l'exécutif provincial. C'est dans ce contexte que la société civile et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) unissent leurs voix pour exiger des comptes et, surtout, des preuves tangibles de la part des élus provinciaux.
Maître Augustin Kitengie, président du cadre de concertation de la société civile, a martelé le mardi 08 juillet 2025 dans sa déclaration lue par 7SUR7.CD, sur la nécessité d'une démarche basée sur des faits concrets.
« Chaque jour, ces députés provinciaux qui dénoncent sans preuves irréfutables, qu'ils mettent seulement à notre disposition les preuves », a-t-il fait savoir.
Il affirme que la population est prête à agir pour sanctionner les responsables, mais souligne le manque d'accès aux informations cruciales pour étayer ces accusations.
Jean-Marie Kikangala Kibambe, président de la FEC provinciale, partage cette exigence de transparence en s'appuyant sur des preuves avancées par un député provincial concernant des détournements présumés impliquant le gouverneur tout en interpellant d'autres élus.
« Si aujourd'hui, l'un des élus provinciaux a pris position en confirmant avec preuves ces détournements longtemps dénoncés sans succès dans notre assemblée provinciale, que diront alors les autres députés qui ont soutenu le gouverneur malgré les alertes émises par certains membres de l'assemblée ?
», s'est-il interrogé.
Il appelle à une réflexion sérieuse sur la gouvernance et l'intégrité des dirigeants en province de Lomami.
Les deux organisations sollicitent l'urgence d'une enquête approfondie et d'une gestion publique transparente à Lomami.
Il fait savoir que la mobilisation citoyenne, essentielle pour le changement, dépendra de la capacité des autorités à fournir des preuves concrètes et à répondre aux actions menées.
Benjamin Kambadi, à Kabinda