
L'ex-ministre Antipas Mbusa Nyamwisi, membre de l'Union sacrée, participe au 2e dialogue africain sur la paix et la sécurité initié du 3 au 6 septembre par la Fondation Thabo Mbeki en Afrique du Sud et auquel plus de 175 personnalités, dont d'anciens chefs d'Etat, des leaders politiques, des acteurs de la société civile et des analystes issus du continent prennent part.
Alors que sur les médias sociaux, l'élu national de Butembo (Nord-Kivu) est cité comme étant le mandataire de Kinshasa aux assises, son parti politique mentionne plutôt que son leader y participe à titre personnel.
Dans un communiqué publié le vendredi 5 septembre, le RCD/KML explique que Mbusa Nyamwisi a toujours prôné le dialogue inclusif pour résoudre la crise actuelle dans le pays et que c'est dans la même optique qu'il a répondu à l'invitation de Thabo Mbeki en dépit de la ligne tracée par Kinshasa, qui n'a pas autorisé à ses membres de se rendre en Afrique du Sud.
"Mbusa Nyamwisi n'a nullement besoin d'une quelconque autorisation pour contribuer, par sa vision et son expérience, à la recherche des solutions face à l'enlisement que connaît l'Est de la RDC. Il y prend part en sa qualité de personnalité politique congolaise de premier plan, dotée d'expérience et s'exprime en son propre nom et à titre personnel", précise le communiqué.
Le colloque table sur la persistance des conflits en Afrique, et la crise sécuritaire en RDC a particulièrement été mise sous les projecteurs. Des acteurs de l'opposition et des personnalités socio-politiques congolaises y prennent part. Cependant, convié au dialogue, Kinshasa a décliné l'invitation. D'ailleurs, à ce sujet, Félix Tshisekedi a soutenu qu'aucun dialogue n'aurait lieu en dehors de son initiative et que les Congolais n'avaient pas besoin d'un médiateur extérieur.
Le Front commun pour le Congo de Joseph Kabila et Ensemble pour la République, tous les 2 issus de l'aile dure de l'opposition congolaise ou encore la rébellion du M23 y ont envoyé des délégués.
D'autres opposants, Kikuni, Kabund ou encore le LGD de Matata Ponyo ont rapporté que les autorités congolaises auraient fait pression sur Pretoria pour empêcher leur déplacement vers l'Afrique du Sud.
Isaac Kisatiro, à Butembo