Durant le sommet numérique africain organisé, jeudi, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) est intervenu sur "le rôle de l'argent mobile dans l'avancement de la numérisation de l'économie de la RDC : faciliter la participation inclusive au sein de l'économie numérique".
Faisant l'état des lieux de l'économie nationale, André Wameso a d'abord révélé que l'économie informelle s'élève actuellement à 41,7%, l'accès à l'électricité est estimé à 20℅ et le réseau routier asphalté représente 10℅.
À l'en croire, s'il faut aller par des méthodes classiques anciennes pour pallier ces problèmes, l'on prendrait 50 ans sans changer grand-chose. Cependant, a-t-il fait remarquer, grâce à la révolution numérique, il y a moyen de refaire ce retard dans peu temps.
Le numéro un de la BCC a estimé qu'il y a nécessité de s'appuyer sur la digitalisation des services, et pour y arriver, il faudra actionner les piliers de la transformation qui sont notamment :
- L'harmonisation des politiques publiques ;
- L'attraction des investissements ;
- Le développement des compétences ;
- L'inclusion financière digitale en encourageant les paiements numériques qui offrent beaucoup d'avantages, dont la facilitation d'échange commercial, mais aussi la rapidité dans le commerce en écourtant le temps, etc.
Tout ceci, a-t-il dit, implique la modernisation des systèmes de paiements, les réformes bancaires, la numérisation des services financiers et la promotion de la monnaie locale.
Par ailleurs, André Wameso a martelé sur le fait que la RD Congo dispose d'immense potentiel pour impulser le développement de l'économie numérique en Afrique. Pour lui, les autorités congolaises, ayant compris cela, sont en train de négocier des partenariats stratégiques avec plusieurs États jugés forts économiquement, en vue de booster l'émergence du pays.
Il a aussi soutenu qu'il faut qu'on inscrive déjà cette nouvelle technologie dans le programme scolaire afin de mettre les enfants congolais à jour avec la révolution numérique. Car, a-t-il indiqué, c'est maintenant qu'il faut former les talents de l'économie nationale en intégrant l'intelligence artificielle.
Et pour cela, l'on devra soutenir toutes les initiatives allant dans le sens de l'inclusion financière. Pour André Wameso, d'ici 30 ans, la République démocratique du Congo pourra offrir une autre image, celle d'un pays émergent.
Prince Mayiro