
Alors que le fauteuil de la présidence de l'Assemblée nationale, laissé vacant par la démission de Vital Kamerhe, attise les convoitises au sein de la majorité au pouvoir, le nom d'Aimé Boji Sangara, ex-ministre d'État, ministre de l'Industrie, se détache comme le favori pour lui succéder.
Selon des sources concordantes au sein de l'Union sacrée de la Nation, Aimé Boji a déjà été choisi par le président Félix Tshisekedi. Bien que cette décision ne soit pas encore officialisée, ces mêmes sources affirment que l'ancien ministre du Budget a ratissé large pour obtenir l'adhésion nécessaire, s'imposant comme le candidat idéal pour l'Union sacrée.
Boji a démissionné de ses fonctions au gouvernement Suminwa et a retrouvé son siège de député national à l'Assemblée nationale, une étape nécessaire qui lui ouvre la voie vers la présidence de cette chambre.
Michel Moto, le député élu de Walikale et membre de l'UNC, a qualifié Aimé Boji de « candidat idéal ». Auprès de Jeune Afrique, il a loué ses qualités de « diplomate » et il a dit voir en lui un candidat du « consensus », le « mieux placé de tous ».
« Nous suivons à travers les médias. Il y a une petite agitation sur la succession du président de l'Assemblée nationale. Il est vrai qu'en tant qu'élu de l'UNC, nous sommes d'avis et nous soutenons la position de tous les députés de l'UNC qui souhaitent évidemment que la présidence revienne à notre parti et nos alliés. Vous savez que pour être président de l'Assemblée, il faut bénéficier du soutien d'une grande majorité des élus de l'Union sacrée. Nous sommes confiants et nous espérons que nous aurons ce soutien. Nous pensons que nous avons le candidat idéal. Parce qu'il y a aussi le critère de la géopolitique qu'il faut tenir en compte pour garder les équilibres institutionnels. Nous sommes tous derrière la candidature de son Excellence Aimé Boji Sangara que nous pensons être en mesure de réunir l'Assemblée nationale pour atteindre les objectifs qui vont permettre à l'UNC et à l'Union sacrée... », a-t-il déclaré dans une interview.
Selon des sources internes, Aimé Boji bénéficie d'un soutien dépassant les 300 députés au sein de l'Union sacrée.
Tribune de Justin Tshimuanga, analyste politique