Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa Atondoko Andali, a échangé le jeudi 30 octobre 2025 à Kinshasa avec une délégation des huissiers de justice de la République démocratique du Congo, conduite par le vice-président de l’Union internationale des huissiers de justice et officiers judiciaires, Jean-Didier Bidie, sur l’amélioration des conditions d’exercice de ces auxiliaires de justice ainsi que la protection de leur mission dans les procédures judiciaires.
Au cours des échanges, la délégation des huissiers de justice a présenté un certain nombre de préoccupations considérées comme essentielles au fonctionnement normal de la chaîne judiciaire, notamment la question de l’exécution effective des décisions de justice, de la sécurisation de leurs interventions sur terrain, ainsi que du renforcement de la collaboration avec les instances compétentes afin de garantir le respect dû à leur profession.
Prenant la parole à l’issue de l’audience, le vice-président de l’Union internationale des huissiers de justice et officiers judiciaires, Jean-Didier Bidie, a rappelé les difficultés auxquelles sont confrontés les huissiers dans l’exercice quotidien de leurs missions, insistant sur la nécessité d’une action urgente de l'État.
« Nous avons porté au ministre d’État nos principales préoccupations, en particulier celles relatives à l’exécution des décisions de justice et à l’accomplissement de notre mission qui ne bénéficie pas suffisamment de protection. Il y a encore des violences contre les huissiers de justice alors qu’ils ne font que leur travail. À ce niveau, l’État doit agir pour protéger son personnel, car certains sont victimes d’arrestations arbitraires dans le cadre même de leur fonction. Nous espérons voir des mesures concrètes pour faciliter nos missions et renforcer la confiance entre la justice et les citoyens », a déclaré Jean-Didier Bidie.
Cette rencontre a permis de rappeler l’importance du rôle des huissiers de justice dans le système judiciaire congolais, notamment dans la mise en œuvre des décisions rendues par les cours et tribunaux, ainsi que la necessité d’un environnement de travail sécurisé et reconnu pour leur fonction, indispensable au bon fonctionnement de l’appareil judiciaire.
Le ministre de la Justice a rassuré ses interlocuteurs que leurs préoccupations seront examinées dans le cadre des réformes en cours visant à renforcer l’efficacité, la crédibilité et l’autorité de la justice sur toute l’étendue de la République.
Grâce Kenye