17 sujets rwandais ont été rapatriés au Rwanda ce jeudi 13 novembre par le poste-frontière RDC-Rwanda, entre Goma et Gisenyi.
L'opération a été facilitée par le Programme de désarmement, démobilisation, réinsertion sociale (PDDR-S) avec l'appui logistique de la MONUSCO.
Parmi les citoyens rapatriés, on compte 5 ex-combattants FDLR et 9 enfants, rapporte la mission onusienne en RDC, qui précise que ce rapatriement porte désormais à 166 le nombre d'ex-FDLR, ainsi que leurs familles, à avoir déjà regagné le Rwanda depuis le début de l'année.
Cette nouvelle opération qui implique d'anciens soldats FDLR intervient dans un contexte sécuritaire particulier marqué par la guerre du M23.
Dans le cadre du processus de paix de Washington, Kigali et Kinshasa ont pris un certain nombre d'engagements en vue de permettre la désescalade en RDC.
Le gouvernement congolais s'est ainsi assigné la responsabilité de neutraliser les FDLR présents sur le sol congolais afin de pousser le Rwanda à "lever ses mesures offensives".
Il y a quelques jours, l'armée congolaise a même lancé un appel au désarmement volontaire des FDLR, prévenant qu'une action contraignante était envisagée en cas de refus. Cependant, des FDLR ont indiqué qu'ils ne se rendraient pas avant un dialogue inter-Rwandais.
La neutralisation des FDLR exigée par Kigali et le retrait des troupes rwandaises du sol congolais voulu par Kinshasa sont les 2 pôles majeurs qui amenuisent, le rappelle-t-on, les chances d'une mise en application effective de l'accord de Washington signé le 27 juin dernier.
Isaac Kisatiro, à Butembo