Les députés nationaux ont, lors de la séance plénière du lundi 17 novembre 2025, déclaré recevable le projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice 2024. Le texte a été présenté par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi.
Ce projet de loi a été renvoyé à la Commission Économie et Finances (ECOFIN) pour un examen approfondi dès ce mardi 18 novembre.
En exposant l’économie générale du projet, le ministre des Finances est revenu sur le contexte d’exécution du budget 2024, une année marquée par des défis sécuritaires persistants, la poursuite du programme économique avec le FMI, ainsi que les répercussions du ralentissement économique mondial lié à la guerre russo-ukrainienne. Malgré ces contraintes, le pays a enregistré une croissance de 6,5 % et une inflation contenue à 17,7 %.
Des recettes exécutées à près de 80%
Doudou Fwamba a souligné la performance notable réalisée dans la mobilisation des recettes publiques. Sur une prévision de plus de 44.000 milliards de CDF, près de 35.000 milliards ont été collectés, soit environ 80% d’exécution.
Les administrations financières ont dépassé les prévisions en réalisant plus de 95 % des recettes internes attendues, grâce à l’élargissement de l’assiette fiscale, au renforcement des contrôles ainsi qu’à la lutte accrue contre la fraude. Une performance qualifiée d’exceptionnelle au regard du contexte économique et sécuritaire.
Réponses aux observations de la Cour des comptes
Le gouvernement a apporté plusieurs éclaircissements aux observations de la Cour des comptes, notamment en ce qui concerne :
- la gestion des secteurs sociaux,
- la procédure d’urgence encadrée par la loi,
- les dépassements budgétaires liés aux mouvements de crédits autorisés,
- les pressions sécuritaires et diplomatiques ayant nécessité des ajustements.
Investissements structurants en provinces
S’agissant des transferts et subventions, le ministre a expliqué que les dépassements enregistrés sont principalement dus aux investissements structurants engagés dans les provinces, en particulier les travaux de modernisation des infrastructures routières visant à soutenir le développement territorial.
Cette présentation en plénière constitue une étape clé avant l’analyse technique en Commission ECOFIN. À l’issue de ce travail, le projet de loi sera soumis au vote final en plénière.
Roberto Tshahe Da Cruz