La visite du ministre national des Infrastructures, John Banza, sur la RN1 ce dimanche 30 décembre 2025 a révélé un fossé grandissant entre les promesses du chantier et la réalité du terrain. À Kenankuna, sur le tronçon Katende-Kabeya Kamuanga, la population a publiquement pris l’entreprise JMC en partie, dénonçant une gestion jugée défaillante depuis près d’un an.
Accompagné du directeur général de l’OVD, des responsables de l’ACGT et des députés nationaux, le ministre a été accueilli par des protestations immédiates. Les habitants, visiblement exaspérés, accusent JMC de vol de carburant, de vente illicite de matériaux, de malfaçons et de blocage prolongé des travaux.
Présente sur place depuis février 2024 pour un contrat de 15 km, l’entreprise n’aurait enregistré aucune avancée notable dans la construction de cette route, selon les riverains. À Mbuji-Mayi, où elle pilote également 14 km de voiries urbaines, le tableau est tout aussi inquiétant : seulement six (6) avenues ont été touchées, dont deux jugées non conformes par le Bureau Technique de Contrôle (BTC), affirme Victor Ntumba Tshikela, directeur général de l’OVD.
Interrogé, le ministre John Banza est resté mesuré et laconique :
"J’ai vu, j’ai entendu, et je sais ce que je vais faire ", a-t-il déclaré, sans s’avancer davantage.
La pression populaire s’intensifie désormais pour que le gouvernement retire le marché à JMC et le confie à une entreprise jugée plus performante.
Une décision officielle est attendue dans les prochains jours concernant l’avenir d’un chantier crucial pour la mobilité et le développement de la région.
Kazadi Lukusa, à Mbuji-Mayi