RDC : près de 900 000 nouveaux déplacés de guerre enregistrés entre juillet et octobre 2025 dans l'Est (OCHA)

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Plus de 886 000 nouveaux déplacés de guerre ont été répertoriés dans quatre provinces de l'Est du pays suite à la crise sécuritaire, selon les derniers chiffres publiés par OCHA.

L'agence humanitaire de l'ONU a dénombré 263 000 personnes dans l'Ituri, 123 600 autres au Sud-Kivu, 474 000 encore dans le Nord-Kivu et 26 300 dans le Tanganyika.

Selon le document qui date du 2 décembre, les attaques armées, notamment entre FARDC et milices, les conflits fonciers ainsi que les aléas naturels sont parmi les causes majeures qui ont contraint ces citoyens à fuir leurs villages.

Toutefois, au cours de la même période, d'autres civils ont regagné leurs localités : 72 000 en Ituri, 67 400 au Sud-Kivu et 318 000 au Nord-Kivu.

Ces déplacements massifs ont souvent détérioré la situation humanitaire dans les zones concernées. Dans ses précédents rapports, OCHA décrivait déjà un contexte humanitaire désastreux, exhortant "toutes les parties à lever les restrictions pour permettre la reprise des opérations humanitaires vitales" restreintes par les combats.

En plus des attaques ADF dans le Nord-Kivu et l'Ituri, le M23, les CODECO ou encore d'autres groupes armés locaux sont responsables de l'instabilité dans ces provinces considérées comme les plus instables du pays.

Même si après la prise de Goma et Bukavu par le M23, plusieurs sites des déplacés ont été démantelés au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, certains déplacés sont accueillis dans des familles.

Lors du dernier sommet de Paris sur les Grands Lacs auquel Félix Tshisekedi a pris part, le président français a même annoncé un couloir humanitaire via l'aéroport de Goma mais la décision peine à être mise en application.

Isaac Kisatiro, à Butembo