À quatre jours de l’ouverture prévue du Congrès extraordinaire de l’UDPS (10-14 décembre 2025), l’incertitude gagne les rangs du parti présidentiel.
Cette rencontre, censée permettre l’adoption de nouveaux Statuts et l’installation d’une nouvelle direction, pourrait être compromise, selon certains faits liés à son organisation. Et plusieurs cadres accusent le Secrétaire Général, Augustin Kabuya, de freiner le processus.
Selon Boni Mpoyi, représentant du Collectif des présidents fédéraux de l’UDPS, aucune disposition logistique n’a été prise à ce jour. Aucun carton d’invitation n’a été envoyé aux fédérations provinciales ni aux représentations extérieures.
« À ce stade, il n’y a rien de concret. Le Congrès n’existe que sur papier », a-t-il déclaré.
Pour rappel, le Président Félix Tshisekedi avait réuni, il y a quelques semaines, les deux camps rivaux du parti et recommandé l’organisation du Congrès en décembre pour restaurer la cohésion interne. Deux commissions avaient ensuite été mises en place afin de préparer l’événement et réviser les Statuts.
Mais derrière ces avancées apparentes, plusieurs membres dénoncent un blocage attribué à Augustin Kabuya, qui assure l’intérim à la présidence du parti.
« Il doit mettre l’intérêt de l’UDPS avant ses ambitions personnelles », insiste Boni Mpoyi.
Cette situation ravive les craintes d’un énième report.
« Tout porte à croire que le Congrès pourrait être renvoyé aux calendes grecques », confie sous anonymat un autre cadre des structures de base.
L’organisation de ce Congrès avait été annoncée après la rencontre entre Félix Tshisekedi, Augustin Kabuya et son adjoint Déo Bizibu, dans une tentative d’apaiser la crise interne qui divisait le parti depuis plusieurs mois. Bizibu accusait notamment Kabuya de mauvaise gestion, de népotisme et de monnayage de postes.
MD