Marches « forcées » dans l’Est : le gouvernement parle d’une « manipulation politique et psychologique » des communautés locales

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Le gouvernement de la République Démocratique du Congo exprime sa « vive préoccupation » face aux marches imposées aux populations civiles dans plusieurs localités de l’Est du pays, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, sous occupation rwandaise.  

Selon un communiqué publié par le ministère de la Communication et médias, ces actions menées par les éléments du M23 aux côtés des Forces de défense rwandaises (RDF) sont des pratiques « inacceptables », assimilées à une « manipulation politique et psychologique ».  

« Le gouvernement de la République démocratique du Congo exprime sa vive préoccupation face aux marches forcées organisées dans plusieurs localités de l’Est du pays sous occupation rwandaise, par les éléments du M23 agissant aux côtés des Forces de défense rwandaises (RDF), notamment à Uvira le 16 décembre, à Kamanyola le 19 décembre, à Goma le 22 décembre et à Bukavu et Sake ce 23 décembre 2025. Le gouvernement condamne avec la plus grande fermeté ces pratiques inacceptables consistant à contraindre des populations civiles, y compris femmes et jeunes, à participer à des manifestations présentées comme un soutien à la présence illégitime des forces d’occupation rwandaises et de leurs supplétifs. Ces agissements constituent une manipulation politique et psychologique des communautés locales, assimilable à une véritable prise d’otage collective », a-t-on lu dans le communiqué.  

Le gouvernement rappelle avec « la plus grande fermeté » que toute tentative d’utiliser les Congolaises et les Congolais comme boucliers humains ou instruments de propagande pour légitimer une occupation imposée par un pays agresseur constitue non seulement « une atteinte grave à la souveraineté nationale, mais également un crime flagrant contre la dignité humaine ». Il souligne que ces violations « répétées et inacceptables » des droits fondamentaux des citoyens seront « sévèrement » sanctionnées et ne resteront jamais impunies.  

Face à ces faits qualifiés de « criminels », le gouvernement réaffirme sa détermination à protéger les populations civiles, à rétablir « pleinement » l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national et à traduire en justice les auteurs et commanditaires de « ces actes contraires aux droits humains et aux valeurs républicaines ».  

Par ailleurs, il salue la « bravoure » des habitants qui résistent à la manipulation de «l’ennemi» et appelle l’ensemble de la population à rester « vigilante, solidaire et confiante » dans les institutions nationales ainsi que dans les Forces armées de la République, qui « œuvrent sans relâche pour la défense du territoire, la sécurité des citoyens et la préservation de la paix ».  

Enfin, le gouvernement réaffirme son engagement « résolu » dans les processus de paix en cours, en vue d’un retour « durable » de la paix, de la stabilité et du développement dans l’Est du pays et dans l’ensemble de la région des Grands Lacs.  

Raphaël Kwazi