Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) et le ministère de la Justice et garde des Sceaux unissent leurs efforts pour renforcer les mécanismes de sanctions disciplinaires à l'encontre des magistrats qui s'adonnent à des actes de spoliation des immeubles et des auxiliaires de justice impliqués dans des pratiques contraires à la loi.
C'est ce qui ressort d'une séance de travail dirigée, ce mardi 30 décembre 2025, par le président du CSM, Dieudonné Kamuleta, avec le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, en présence de tous les membres du bureau du CSM.
Cette rencontre s’inscrivait dans une dynamique commune visant à répondre aux dérives persistantes qui fragilisent l’appareil judiciaire, compromettant la sécurité juridique et affectant négativement le climat des affaires en République démocratique du Congo.
Au cours des échanges, les deux institutions ont examiné plusieurs dossiers sensibles, notamment ceux relatifs à l’exécution irrégulière de décisions judiciaires non définitives, une pratique dénoncée comme portant gravement atteinte à la crédibilité de la justice et à la confiance des investisseurs.
Au terme des discussions, des mesures « fermes » ont été annoncées à l’encontre des magistrats, huissiers et avocats impliqués dans des pratiques susmentionnées.
S’exprimant à cette occasion, le Procureur général près le Conseil d’État, Jean-Paul Mukolo Nkokesha, a souligné la volonté des institutions judiciaires de travailler en parfaite synergie afin de restaurer la moralité et l’intégrité au sein du corps judiciaire, indiquant que des sanctions exemplaires seront prises pour écarter les acteurs véreux et assainir durablement le secteur.
Le ministre d’État chargé de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, a salué les avancées réalisées par le Conseil Supérieur de la Magistrature, mettant en avant la convergence de vues et l’existence désormais d’une vision commune pour une justice réellement au service de la population, de l’État de droit et du développement économique du pays.
Par ailleurs, le Conseil supérieur de la magistrature a insisté sur la nécessité d’améliorer les conditions de vie et de travail des magistrats, considérées comme un levier essentiel pour garantir l’efficacité, l’indépendance et la probité de la justice. À cet effet, un plaidoyer a été adressé au Gouvernement afin qu'il accompagne les réformes engagées.
À travers cette séance de travail, le Conseil Supérieur de la Magistrature et le ministère de la Justice réaffirment leur engagement commun à faire de la justice congolaise un pilier de confiance, de stabilité institutionnelle et de développement durable en République démocratique du Congo.
ODN