250 millions de dollars pour la relance des travaux d’infrastructures en RDC

Jeudi 7 mai 2015 - 08:26

C’est le fruit de la signature des 24 contrats entre l’ACGT et la Société
d’infrastructures sino-congolaise.

L’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) a procédé le mardi dernier à la signature de 24 contrats avec la Société d’infrastructures sino-congolaise (SISC). La cérémonie s’est déroulée au siège de l’entreprise congolaise au quartier Socimat, dans la commune de la Gombe. Grâce à ces accords, la République démocratique du Congo va pouvoir relancer ses grands travaux de construction, financés à hauteur de 250 millions de dollars par le Programme Sino-congolais.

Présent à la cérémonie, le Directeur général de la Société d’infrastructures sino-congolaise (SISC), M. Du Yong Ying, s’est montré visiblement satisfait des contrats signés avec la partie congolaise. "La SISC, dit-il, se réjouit aujourd’hui du lancement prochain des travaux dans plusieurs localités de la RDC. Tous les moyens ont été mis en jeux de manière à ce que les travaux se déroulent dans les meilleures conditions".
Le patron de la SISC regrette toutefois ’’l’arrêt prolongé des travaux’’ qui, selon lui, ’’a créé des difficultés dans le fonctionnement de plusieurs entreprises chinoises installées en RDC depuis 2008’’.
Pour ce faire, la SISC a rassuré la partie congolaise tout comme la partie chinoise, que les travaux, qui vont se dérouler dans les prochains jours, devront respecter les normes. "Nous allons fournir tous nos efforts pour faire avancer les travaux", a rassuré Du Yong Ying.

"TOUS LES PROGRAMMES ARRETES VONT POUVOIR REDEMARRER" "Aujourd’hui, nous sommes très heureux de signer les 24 contrats, financés par le Programme sino-congolais. Ces contrats totalisent environ un montant de 250 millions de dollars", se réjouit Charles Médard Ilunga Mwamba, le Directeur général de l’ACGT, tout en saluant les acteurs qui se sont impliqués pour qu’on arrive à cette cérémonie. "Je cite, en premier lieu, le chef de l’Etat, et également le bureau de coordination du Programme sino-congolais, la Sicomines et la société SISC qui est aujourd’hui un nouveau partenaire, en lieu et place des entreprises Sinohydro et Crec que nous avons connues dans le passé".
"Comme vous le savez, poursuit-il, le Programme sino-congolais avait démarré en 2009. Après avoir amorcé ses activités avec un fonds initial de 350 millions de dollars. Ce programme a rayonné, mais il a fini par suspendre ses activités. Aujourd’hui, nous sommes en train de nous réjouir des efforts que nos autorités sont en train de déployer. En particulier, le chef de l’Etat qui a tout fait pour regrouper, ici à Kinshasa, il y a juste moins de trois mois, les responsables du Programme sino-congolais. Il leur a notamment demandé de tout faire pour que ce programme soit remobilisé, de même que le financement. Aujourd’hui, c’est chose faite : tous les programmes qui étaient arrêtés vont pouvoir redémarrer".

LA ROUTE BUKAVU-NYANGEZI, UNE PRIORITE
Parmi les projets prioritaires qui vont être redynamisés, Charles Médard Ilunga s’attend à poursuivre la réfection des routes dont les travaux se sont estompés suite à la guerre à l’est de la République.
"Je pense particulièrement au projet de la route Bukavu-Nyangezi qui avait été lancé en 2011 et qui, par après, a été arrêté, révèle-t-il à la presse. Je pense aussi au projet de la route de Butembo qui va bientôt être relancé grâce au financement reçu. Ce sont là, à titre illustratif, des projets qui ont été suspendus, faute de financement et suite à l’insécurité à l’est de notre pays. Le retour de la paix est un événement heureux que nous devons saluer, puisque la reprise des travaux est aussi le fait de la stabilité à l’est du Congo".
"Aujourd’hui, précise le DG de l’ACGT, nous sommes en train de redémarrer avec de nouveaux projets. 24 projets avec six entreprises, ce n’est pas facile ! Nous allons nous occuper des routes en terre et des routes revêtues à travers le pays pour assurer la connectivité de nos localités. En outre, nous allons aussi nous occuper des stades qui seront construits à travers le pays".

LA SISC, UN PARTENAIRE PROMETTANT
"Nous n’allons ménager aucun effort pour que les travaux démarrent et s’exécutent en respectant les règles d’art, a martelé Charles Médard Ilunga. C’est pourquoi il y aura des missions de contrôle et de surveillance qui seront déployées dans tous les projets. Nous saluons la nette collaboration entre l’ACGT et la SISC dans l’élaboration des études, de manière à ce que nous puissions maîtriser, et la qualité, et le coût, et le délai des travaux".
La signature de ces 24 projets augure aussi le lancement d’autres projets, fait remarquer Charles Médard Ilunga. Il voit de bon œil l’implication de plusieurs entreprises chinoises qui vont épauler l’ACGT dans ce vaste chantier de reconstruction. "La Sicomines est déjà en œuvre depuis quelques mois, affirme-t-il. Il est plus facile de continuer avec des entreprises chinoises qui ont déjà de l’expérience et qui connaissent bien le terrain. Nous allons aussi recourir à la sous-traitance. Nous tenons ainsi à rassurer les PME de notre pays. On a donc de l’espoir à travers ces 24 projets". Yves KALIKAT