26 janvier 2001 – 26 janvier 2016 : Joseph Kabila, déjà 15 ans au pouvoir !

Mercredi 27 janvier 2016 - 10:06

Son bilan global laisse à désirer alors que son règne équivaudrait, au pays d’Obama, à près de quatre mandats présidentiels.

C’est le 26 janvier 2001 que le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, alors âgé de 29 ans, avait succédé au regretté Mzee Laurent Désiré Kabila, son père, fauché par sa propre garde au palais présidentiel.

Aujourd’hui, son successeur totalise 15 années d’exercice de pouvoir. Et le peuple congolais est en droit de s’interroger sur le bilan de Joseph Kabila.

Pour dresser un bilan crédible, on doit partir des paramètres sociaux perceptibles.

Quant aux salaires des fonctionnaires, toutes catégories confondues, ils stagnent et le panier de la ménagère subit les retombées. Dans e domaine de la communication, les routes de desserte agricole ont été quelque peu négligées, alors que celles dites modernisées se dégradent rapidement malgré les factures souvent salées des travaux. Point n’est besoin de procéder à une énumération exhaustive car une simple observation des grandes artères telles l’avenue Luambo Makiadi (ex-Bokasa) ou l’avenue de l’université, les avenues Sendwe, de la libération (ex-24 novembre) et autres suffit.

 

Une liste pas limitative

Du point de vue de l’accès aux soins médicaux, le constat est aussi amer. Un cas pour s’en convaincre, les malades qui souffrent d’insuffisance rénale restent de véritables candidats à la mort en RDC. Une séance de dialyse revient à 250$ us à Kinshasa et 350$ us à Lubumbashi, alors que le patient est soumis à un régime bihebdomadaire. Ailleurs en Afrique, les cas du Sénégal et de l’Angola, les gouvernements respectifs prennent en charge cette opération.

Autrement dit, c’est l’Etat qui paie la facture sous d’autres cieux.

 

Quant au secteur économique, les gouvernements successifs sous Kabila ont laissé de grandes unités de production comme la Gécamines et la Miba faire naufrage. Ces fleurons qui ont fait la fierté de la RDC il y a quelques années, n’existent plus que de noms.

 

D’autres entreprises publiques comme l’office national du café (inexistant), la Cinat (mourante), la SNCC et l’ex-Onatra continuent à battre de l’aile, faute de volonté politique réelle de les redresser. L’achat des locomotives n’étant que du saupoudrage dès lors que rien n’est fait pour réhabiliter les voies ferrées. Au plan sécuritaire, les deux provinces du Kivu battent toujours le record de l‘insécurité causée par des groupes armés qui opèrent par intermittence. Ailleurs, principalement à Kinshasa, la population a toujours la peur au ventre du fait de la résurgence du banditisme. Les délinquants communément appelé “ Kuluna “ opèrent impunément alors qu’ils étaient inquiétés autrefois.

 

Côté scolarisation, de nombreux parents ont du mal à envoyer leurs enfants à l’école. La gratuité vantée durant la période électorale en 2011 n’a été que de la poudre aux yeux. Au sujet du réchauffement climatique, on assiste à une campagne de vulgarisation de plantation des arbres or, il y a peu, tous les arbres ont été déracinés sur le boulevard du 30 juin et dans certains espaces verts comme à N’djili.

 

Selon l’indice du développement humain, le congolais vit toujours avec moins d’un dollars par jour.

Et comme rien n’est fait en termes de subventions ou crédits agricoles pour soutenir les agriculteurs et les éleveurs, très peu de Congolais mangent encore à leur faim. De quoi remettre en cause les 80 millions de dollars us que l’Etat congolais dit avoir investi dans le fameux parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. En matière de démocratie, la RDC n’a pas avancé et sombre à nouveau dans une des dictatures les plus pires de son histoire marquée par des arrestations arbitraires, assassinats, privations des libertés, culte de la personnalité et tentatives de violation de la Constitution...

 

Par G.O.