46EME ANNIVERSAIRE DE LA FRANCOPHONIE COLLIN KANDOLO ÉCLAIRE L’OPINION SUR LE THÈME ANNUEL DE L’OIF

Vendredi 18 mars 2016 - 05:08
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L’humanité célèbre ce dimanche 20 mars 2016 le 46ème anniversaire de l’Organisation internationale de la Francophonie. Placée sous le thème "Pouvoir des Mots", la Journée internationale de la Francophonie focalise l’attention de l’opinion sur la puissance de la sémantique. Collin Kandolo, le Délégué général a.i. à la Francophonie, a tenu à ce propos à éclairer la lanterne des Congolais sur cette thématique lors du lancement des activités commémoratives de ces festivités au seuil du mois. ’’Forum des As’’ vous fait découvrir la teneur de son message. YK

MOT DU DELEGUE GENERAL A.I. A LA FRANCOPHONIE A L’OCCASION DU LANCEMENT DES ACTIVITES DU MOIS DE LA FRANCOPHONIE, EDITION 2016

En ce jour et mois dédiés à la Francophonie institutionnelle, je suis particulièrement heureux de vous annoncer que la Francophonie, dans sa diversité linguistique et culturelle ainsi que sa disparité géographique et continentale, s’affaire aux préparatifs des diverses manifestations aux fins de la célébrer et la commémorer tel que recommandé par la tradition depuis environ plus de quatre décennies.
L’édition 2016, qui coïncide avec le 46ème anniversaire de la Francophonie, justifie la rencontre de ce jour dans ce somptueux cadre de la Salle de conférences internationales du Ministère des Affaires étrangères et Coopération internationale. Elle est placée sous la thématique "Pouvoir des Mots" par Son Excellence Madame Michaëlle JEAN, Secrétaire générale de la Francophonie.
Avant d’épiloguer sur ladite thématique, permettez-moi de m’acquitter d’un agréable devoir, celui de saluer la présence des uns et des autres, en témoignant la gratitude de la Délégation Générale à la Francophonie pour les diverses contributions morales, matérielles, financières et intellectuelles à tous les partenaires qui se sont impliqués pour que ces assises aient lieu.
Revenant sur le sujet de la thématique, nous n’avons pas ici la prétention d’avoir exploré d’une manière exotique toutes ses facettes ; d’où l’indulgence que nous sollicitons de votre part pour les éventuelles imperfections que l’on peut observer çà et là.
Cependant, la réflexion dont nous avons le privilège de partager avec vous maintenant connait deux articulations principales, la première s’étend sur l’appréhension sémantique de la thématique et la seconde, sur les applications des opérations.
Le pouvoir des mots étant la manifestation tangible, positive, objectivement observable, mesurable et quantifiable, il nous a paru indiquer de s’interroger d’abord, non seulement sur l’essence et le sens des mots, mais aussi et surtout sur la problématique de la construction des mots.
En effet, entre la pensée ici représentée par les idées et la langue ici représentée par des signes linguistiques, il existe une corrélation artificielle construite par le génie culturelle des hommes, laquelle fait qu’il y ait un signifiant et un signifié, sachant qu’un signifiant est un objet ou symbole. Dans le cas d’espèce, un symbole linguistique se traduit par un langage ou une langue, l’essence et le sens de l’objet signifiant transformé en objet signifié.
Il est admis sur le plan général que l’idée, elle est abstraite et générale, mais l’objet dont est fait le reflet est particulier, cependant désigné pour un mot, des mots et/ou encore des concepts. C’est ce que l’on appelle l’expression verbale d’une idée, c’est le mot et/ou le concept.
L’agencement grammatical, lexical, rhétorique des mots et/ou des concepts produisent les phrases et/ou les propositions. À ce niveau de débat, on admet que l’expression verbale d’une proposition est une phrase. Rappelons que la phrase est composée de mots, selon un ordre logique, syntaxique et de la rhétorique.
Nous parlons des opérations des applications lorsque nous insinuions l’usage des mots, lesquels ne se font pas de la même manière dans les différents contextes et/ou cadres.
Ils sont toujours considérés les encodés de signes linguistiques, logiques, appréhensibles par les membres de société pendant une période donnée en vue d’assurer la compréhension.
À ce niveau de réflexion, nous touchons du doigt la langue, les règles et les principes linguistiques de la langue. Cela nous amène à exploiter d’une manière tout à fait sommaire les fonctions sociales d’une langue. Certes, il en existe beaucoup, mais pour le besoin de la cause, nous allons nous limiter à trois : la fonction apprentissage, la communication et l’opération.
C’est à ce niveau de l’opération que le pouvoir des mots est expérimenté. Pour illustrer le cas, la Francophonie est allée d’une simple idée qui s’est transformée au fil du temps en une institution ayant ses principes, ses règles, ses objectifs, ses domaines d’intervention et son mode opératoire. La particularité d’un mode opératoire, c’est la transformation, la création, le changement, l’innovation, etc.
Au jour d’aujourd’hui, la Francophonie institutionnelle avec son mode opératoire contribue tant peu soit-il au changement soit qualitatif, soit quantitatif ou les deux à la fois dans le sens de bien-être de l’humanité et de sa paternité.
En conclusion, la thématique de l’édition 2016 de la Francophonie réconforte plusieurs anecdotes ayant trait au pouvoir des mots, parmi elles nous citons :
" Au commencement était la parole, la parole a engendré les actions " ;
" La malédiction tout comme la bénédiction, le développement, la démocratie, la paix est faite des mots ".
Les mots sont les éléments d’une langue encodés dans les signes linguistiques en vue de faciliter la compréhension inspirée, la solidarité fondée sur la tolérance et le dialogue. Collin KANDOLO KIKUNI