A LA SUITE DU DEMENTI DE LA MONUSCO A PROPOS DE 38 CONGOLAIS PRETENDUMENT VISES PAR LES SANCTIONS QUI SERAIT ALORS DERRIÈRE CETTE AFFAIRE ?

Mardi 31 mai 2016 - 09:21
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Et si la Mission onusienne n’avait été brandie que pour brouiller les pistes sur les véritables instigateurs de cette "liste mystérieuse" !
Hier lundi 30 mai, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), a démenti dans toutes les langues l’information selon laquelle elle serait à l’origine de la confection d’une liste des personnalités congolaises visées par des sanctions américaines . Cette affaire a créé un véritable émoi dans les salons huppés de Kinshasa. Car au regard du mandat de la Monusco. Car pareille pratique serait parfaitement contraire à la vocation même de l’ONU.

Dans une note aux médias, le Bureau du porte-parole de la Monusco affirme, que "cette information est erronée", rappelant que " la Monusco a un mandat clair qui ne fait aucunement mention de transmission de noms à une quelconque institution pour sanction ".
Ce démenti de la Monusco a poussé des fouineurs à regarder ailleurs. Selon des les indiscrétions des milieux diplomatico-politiques, il ressort que la liste aurait été mitonnée par certains acteurs de l’opposition aux fins de régler des comptes à leurs adversaires qui sont au pouvoir. Et plus généralement de déstabiliser le pays. Une pratique aussi vieille que la longue transition inaugurée depuis 26 ans par le maréchal Mobutu. En effet dans des années 90, les opposants sillonnaient la terre entière, sollicitant des sanctions contre Mobutu et ses proches. Mais in fine, ces sanctions touchaient la population et le pays. On connaît la suite. Aujourd’hui, la solution n’est pas dans l’internationalisation excessive du problème congolais, mais dans le dialogue politique inclusif.
Car, les mêmes causes produisant les mêmes effets, ceux qui cherchent l’implication à tout prix des puissances extérieures dans nos contradictions domestiques, pourront expérimenter à leur tour le retour de la manivelle.
Pour rappel, un quotidien kinois a fait état dans son édition d’hier lundi 30 mai d’une liste de 38 personnalités congolaises visées par des sanctions du Sénat américain : " La question des sanctions contre des dirigeants congolais donneurs d’ordre et exécuteurs d’actes de répression contre l’expression démocratique est à l’ordre du jour au Sénat américain. Sont aussi visés ceux qui participent activement au rétrécissement de l’espace politique. "
Selon ce quotidien, trois sénateurs américains viennent de proposer une résolution pour des sanctions ciblées immédiates à l’encontre des personnalités congolaises, à savoir Edward J. Market, Richard Durbin et Christopher Murphy, tous démocrates.
" Les noms en circulation ne visent plus exclusivement le haut de la hiérarchie de la prise de décisions ", fait remarquer ce confrère qui indique que " même des échelons moins importants sont concernés par cette liste confectionnée à Bruxelles, Stockholm, Londres et Washington." Selon des sources, " New York aurait également ajouté des noms avec le concours de la Monusco qui se dit "préoccupée". Ce qu’a démenti vigoureusement la mission onusienne.
Même si le journal ne révèle pas les noms des 38 dirigeants congolais concernés par ces mesures, le quotidien explique que les sénateurs, s’appuyant sur une décision de la Maison Blanche, ont saisi l’opportunité du passage de plusieurs acteurs congolais au Sénat et auprès des l’administration Obama pour exiger que l’on passe à la vitesse supérieure… Didier KEBONGO