La Banque centrale du Congo, mue par le souci de pré "server la stabilité du système financier et de protéger l’épargne ainsi que les emplois des milliers des Congolais, a octroyé un encours global de refinancement de CDF 125, 0 milliards à la BIAC dont CDF 100,0 milliards entièrement couverts par les garanties appropriées.
COMMUNIQUE DE PRESSE
La Banque Centrale du Congo, après avoir pris connaissance du compte rendu de la réunion extraordinaire de la Troïka Stratégique du 17 juillet 2016, portant sur la situation de la BIAC, à laquelle son Gouverneur avait été convié, en sa qualité d’Autorité de supervision bancaire, tient à apporter les précisions ci-après.
A la suite des difficultés auxquelles la BIAC est confrontée, la Banque Centrale avait levé l’option de sauvegarder son activité en vue de sa reprise par des investisseurs intéressés et ce, mue par le souci de préserver la stabilité du système financier et de protéger l’épargne ainsi que les emplois des milliers des congolais.
C’est dans cette perspective que se justifie le maintien de la BIAC en chambre de compensation qui, du reste, a eu le mérite de contribuer efficacement à l’apaisement de la clientèle après l’épisode de la panique observée en avril dernier, consécutive à l’arrêt brusque du refinancement de la BCC. Dans ce cadre, un encours global de refinancement de CDF 125,0 milliards a été octroyé à cette banque dont CDF 100,0 milliards entièrement couverts par les garanties appropriées. Aussi, la BCC insiste-t-elle sur le fait que ce refinancement, étalé sur plusieurs mois, rentre dans le cadre normal de ses opérations de fourniture de liquidité à l’économie et ne devrait nullement expliquer les pressions actuellement observées sur le marché des changes.
Pour rappel, dans son communiqué de presse n°21/05/16 relatif à sa réunion du lundi 16 mai 2016, la Troïka Stratégique reconnaissait que " En Afrique, d’après le FMI, la chute des cours des matières premières ainsi que le durcissement des conditions financières sont à la base des déséquilibres financiers et extérieurs de la plupart des économies exportatrices de ces produits. Cette situation explique les déficits auxquels ces pays font face, couplés à la dépréciation de leurs monnaies. Ainsi, il est recommandé aux gouvernements de ces pays de : (i) diversifier leurs économies et maîtriser leurs dépenses tout en accroissant les recettes fiscales et (ii) trouver un bon équilibre en ce qui concerne le financement des projets d’infrastructures ". C’est dans cet ordre d’idées que s’inscrivent les 28 mesures urgentes de stabilisation de l’économie initiées par Son Excellence Monsieur le Président de République.
En RDC, ce choc extérieur a induit la baisse des recettes publiques et aggravé le déficit du Trésor. Voilà qui nourrit, en interne, la dépréciation continue de la monnaie nationale.
Enfin, la BCC rassure l’opinion publique qu’elle ne ménage aucun effort pour stabiliser le marché des changes et suit avec grande attention l’évolution de la situation de la BIAC dont le processus de résolution durable de la crise qui y sévit est avancé et ce, tout en contribuant à l’objectif de stabilité du cadre macroéconomique de notre pays.
Fait à Kinshasa, le 21 Juillet 2016
Cellule de Communication