Une coalition de 14 organisations internationales et 220 congolaises de défense des droits humains se disent profondément préoccupées par les arrestations de Fred Bauma et Yves Makwambala, activistes de FILIMBI (une plate forme visant à encourager les jeunes congolais à accomplir pacifiquement et de manière responsable leurs devoirs civiques), le 15 mars 2015 par l’ANR, lors d’un atelier des jeunes pro-démocratie, tenu à Kinshasa. Ces ONG exigent la libération urgente de ces derniers ainsi que celle des membres de l’Opposition détenus uniquement en raison de leurs opinions politiques ou pour avoir participé à des activités pacifiques.
Elles demandent que toute poursuite illégale à l’encontre de ces prisonniers soit abandonnée, que le gouvernement puisse poursuivre les personnes responsables de ces arrestations irrégulières, faire cesser toutes les menaces et autres initiatives des services de sécurité tendant à procéder aux arrestations illégales des manifestations politiques et pacifiq.ues, faire en sorte que les libertés d’association, d’expression et de réunion soient respectées, surtout pendant la période électorale. Cette annonce a été faite au cours d’un point de presse animé hier lundi 15 juin 2015 au centre Carter à Gombe.
Selon les mêmes ONG, les autorités congolaises devraient cesser de porter atteinte aux libertés d’expression et de réunion qui sont des droits humains fondamentaux protégés’ tant par la Constitution congolaise que par le droit international relatif aux droits humains. Selon elles, il n’y a aucune preuve démontrant que les membres de « FILIMBI» et les participants à l’atelier étaient impliqués dans la commission ou la préparation d’actes terroristes ou d’autres crimes violents.
Elles ont en rappelé que parmi les personnes arrêtées figuraient des activistes sénégalais et burkinabé, un diplomate américain, des journalistes congolais et étrangers, ainsi que des activistes de Filimbi, des artistes, ‘des logiciens congolais, etc. Les autorités congolaises avaient remis en liberté la plupart de ces personnes lors de la première semaine. Mais deux d’entre elles demeurent en détention (Fred Bauma et Yves Makwambala) à la Prison Centrale de Makala, après avoir passé 48 heures de détention dans les cachots des services des renseignements. Plusieurs personnes ayant participé à l’atelier, mais ayant échappé aux rafles, vivent depuis lors dans la clandestinité.
Il n’y aurait, selon les ONG précitées, aucun motif crédible pour les autorités congolaises ‘de maintenir les deux activistes de « FILIMBI » en détention. Aussi demandent-elles aux autorités judiciaires congolaises d’affirmer leur indépendance et de garantir les droits reconnus par la Constitution, les lois congolaises ainsi que les traités internationaux relatifs aux droits humains ratifiés par la RDC.
Par Murka