La Cour suprême de justice (CSJ) a décrété lundi 13 avril à Kinshasa la surséance de l’audience dans l’affaire qui oppose le président de l’UNC Vital Kamerhe à la députée PPRD Wivine Moleka. La décision a été prise à la suite d’une requête en inconstitutionnalité déposée vendredi dernier par les avocats de Kamerhe devant la Cour constitutionnelle nouvellement installée.
« Pour nous, il y avait une irrégularité parce que l’ordonnance de délocalisation devrait être communiquée avec [copie] au prévenu. Cela n’a pas été fait et nous l’avons présenté devant la cour qui a rejeté cette exception », a affirmé l’un des avocats, Me Patrick Tshekoya.
Les avocats de Vital Kamerhe déplorent également des incidents qui ont émaillé cette audience à la Cours suprême de Justice, citant notamment les jets de pierre sur les sympathisants de Vital Kamerhe.
« Il n’est pas admissible que d’autres compatriotes jettent des pierres et blesser délibérément les sympathisants de Vital Kamerhe qui sont venus le soutenir devant l’audience. C’est incompréhensible », a ajouté Me Patrick Tshekoya.
Le ministère public poursuit l’opposant Kamerhe en matière répressive pour dénonciation calomnieuse et imputation dommageable à l’endroit de cette députée de la majorité présidentielle. L’UNC avait accusé Wivine Moleka d’avoir fraudé lors des élections législatives de 2011 à Kinshasa.
Un sit-in a été organisé à Goma pour protester contre la tenue de ce procès que les sympathisants de l’UNC qualifient « d’acharnement » à l’approche de la présidentielle de 2016.