Sept greffiers du Tribunal de paix de Lubumbashi-Kamalondo ont été arrêtés, mercredi 3 août, selon des sources concordantes. Ils sont accusés de complicité dans le vol du dossier judiciaire de l'opposant Moise Katumbi et de destruction méchante du registre du parquet dans lequel deux pages ont été arrachées.
Trois des sept greffiers arrêtés ont été relâchés tard la nuit. Les autres sont encore détenus au cachot du parquet de grande instance.
D’après des sources proches du tribunal de paix de Kamalondo, un greffier et la secrétaire de ce tribunal, en fuite depuis lundi, ont emporté avec eux le dossier judiciaire de Moise Katumbi.
L’opposant Moise Katumbi, en séjour à l’étranger pour des raisons médicales, a été récemment condamné à trois ans de prison pour spoliation d’un immeuble appartenant à un grec.
Dans une correspondance adressée au ministre de la Justice, la juge Chantal Ramazani présidente du Tribunal de paix de Kamalondo, la première à s’enfuir, affirmait avoir subi des pressions pour prononcer la condamnation de Moise Katumbi dans cette affaire.
Jeudi 4 août, la cour d’appel de Lubumbashi dont dépend le tribunal de Kamalondo a dans un communiqué émis des doutes sur l’authenticité de la lettre attribuée à Mme Ramazani. La Cour affirme avoir reçu le 2 août ce courrier expédié à partir du Congo Brazzaville alors que le première lettre de la juge en fuite sur le même objet datait du 25 juillet.
Le premier président de la Cour d’appel de Lubumbashi fait par ailleurs état dans ce communiqué d’un « réseau qui s’active à faire disparaitre tous les dossiers pénaux qui concerne [Moise Katumbi]en promettant aux acteurs de ces manœuvres un asile extérieur paisible ».
La disparition du dossier judiciaire n’a aucune incidence sur la condamnation de Moise Katumbi, a-t-il souligné.