Quarante-sept Casques bleus sud-africains ayant participé à la Mission de l’Onu pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) ont été renvoyés pour avoir violé les règles de leur couvre-feu en septembre dernier, selon les forces armées sud-africaines, par la voix de leur porte-parole, le général Xolani Mabanga.
Le général Xolani Mabanga a affirmé que les agissements de ces soldats, basés dans l’est du pays, avaient « compromis la sécurité des autres » troupes sud-africaines déployées dans la zone. Il a déclaré en outre ne pas savoir » où ils sont allés, avec qui ils étaient ni ce qui a pu se passer » pendant leur sortie interdite.
Selon certains médias sud-africains, les soldats se seraient rendus dans un bar connu pour être fréquenté par des prostituées à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.. Mais pour le général Xolani Mabanga, ces soldats auraient été kidnappés et forcés de révéler les positions des autres casques bleus ou même être tués « créant une situation d’insécurité pour notre personnel »
Un des pays contributeurs
L’Afrique du Sud est l’un des pays contributeurs des troupes de la force onusienne. principalement la Brigade d’intervention au sein de laquelle elle a déployé 1.388 soldats devant maintenir la paix dans l’est de la RDC.
C’était vers fin septembre que cette cinquantaine de soldats sud-africains de la Monusco étaient accusés d’indiscipline et devraient être, par conséquent renvoyés en Afrique du Sud.
Faisant partie d’un contingent de 1400 soldats sud-africains, ces soldats auraient violé le couvre-feu en vigueur dans la province du Nord-Kivu en allant faire la fête dans la ville de Goma. Une transgression des règlements de l’Onu qui leur a valu un retour prématuré chez eux où ils devraient être jugés pour cette inconduite contraire à l’éthique d’un Casque bleu en général, sud-africain soit-il.
La Monusco, plus grosse mission onusienne au monde, compte 20.000 soldats et policiers chargés de protéger les civils et de « neutraliser » les nombreux groupes armés et autres milices locaux et étrangers qui continuent de sévir dans la région déchirée par les conflits armés depuis plus de 20 ans.
Kléber Kungu