Pas le moindre doute. La RDC fait face à la terreur. Le martyr qu’endurent nos compatriotes de Beni et ses environs est le fait du terrorisme. Et les terroristes sont bien les rebelles ougandais de l’ADF/NALU. Le summum de l’inhumanité aura été l’égorgement en série des paisibles citoyens. Le Congo/Kinshasa vient donc d’allonger la liste des pays victimes du terrorisme. Comme si le lourd tribut payé par les populations de l’Est de la RDC à la suite des agressions cycliques du tandem Rwanda-Ouganda n’avait pas suffi voilà que les ADF/NALU y vont aussi de leur cruauté !
Face à cette barbarie, le Gouvernement n’a pas d’autre choix que de défendre ses citoyens et ceux qui vivent régulièrement sur son sol. C’est une autre forme de guerre que les ADF/NALU imposent à la RDC. Les autorités politiques et militaires devraient mobiliser tous les moyens possibles pour neutraliser les terroristes. La Monusco, dont la vocation est justement la stabilisation, devrait aider l’Armée congolaise dans cette épreuve. Et par delà la mission onusienne, c’est toute la communauté internationale qui devrait se joindre à la RDC dans sa guerre contre la terreur.
Qu’il frappe dans le Sahel, le nord du Nigeria au Proche-Orient, dans l’Est de la RDC, le terrorisme devrait rencontrer la même fermeté. Kinshasa est donc en droit d’attendre du reste du monde le soutien dans sa lutte contre les crypto-islamistes des ADF/NALU. Fermer les yeux sur le terrorisme qui sévit à Beni et dans son hinterland équivaudrait à accréditer la fameuse politique de deux poids, deux mesures.
A l’interne, toute la Nation devrait manifester sa solidarité avec le Nord-Kivu et plus particulièrement le Grand Nord. Les populations de cette partie de la République ont le plus grand besoin de se sentir soutenues par la collectivité nationale. Elles qui sont en première face aux massacres perpétrés par les ADF/NALU.
Drôle de rébellion que sont ces ADF/NALU ! Au lieu de s’attaquer au régime de Kampala sur le territoire ougandais, ces proto islamistes écument plutôt l’Est congolais. Tout comme leur succédané hutu rwandais de FDLR ! C’est à croire que les deux " forces négatives " font le jeu des pouvoirs ougandais et rwandais ! Des alliés objectifs de leurs adversaires officiels ? Pas exclu. José NAWEJ