Une vive tension a été observée, hier mardi 29 mars dans la matinée à Mugunga, quatre jours après l’assassinat du chef de ce quartier périphérique de Goma dans la province du Nord-Kivu. Les habitants furieux ont placé des barricades sur la route Goma-Sake. Ils exigeaient de la cour militaire de prononcer son verdict contre les présumés assassins de Kadede Nsindiro, chef du quartier Mugunga, tué dans la nuit de vendredi à samedi dernier.
Tirs à balles réelles
Munis de couteaux, machettes, bèches et autres armes blanches, les manifestants réclamaient aussi la restitution du corps du défunt. Des sources concordantes renseignent qu’au moins une centaine de véhicules sont demeurés bloqués de part et d’autre de ce tronçon routier long d’environ 30 km. La police nationale a dû tirer à balles réelles et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Quelques heures seulement après le meurtre, la cour militaire avait ouvert un procès en flagrance contre cinq prévenus, parmi lesquels figuraient deux militaires, ainsi que le chef du quartier Lac-vert, un quartier proche de Mugunga. La juridiction militaire avait effectué, lundi, une descente sur le terrain à Mugunga pour confronter les témoins.
Prononcé renvoyé
Le prononcé de cette affaire est renvoyé au 6 avril prochain. Les habitants du quartier Mugunga désapprouvent cette décision. Ce procès s’est ouvert quatre mois après que la police nationale ait présenté quinze présumés bandits armés, suspectés de terroriser la ville de Goma.
Par YHR