Dans un communiqué de presse distribué la semaine dernière, le Comité de Protection des Journalistes (CPJ) appelle les autorités de la République Démocratique du Congo à diligenter une enquête crédible et efficace pour retrouver et traduire en justice l’assassin du journaliste Soleil Balanga. Citant la station Radio Okapi, le communiqué précise que le journaliste Soleil Balanga a été décapité, le jeudi 16 avril dernier, par le fils du superviseur de l’hôpital général de référence de Monkoto, dans le district de la Tshuapa, en province de l’Equateur.
Selon la société civile locale, citée par la radio onusienne, le meurtrier reprochait à la victime d’avoir publié, un jour avant, l’information sur l’affectation du nouveau médecin chef de la zone de santé de Monkoto. Les mêmes sources renseignent que le présumé assassin avait tendu un piège à sa victime qui revenait de la station de la radio communautaire de Monkoto et qu’une vive tension avait lieu la veille du forfait, dans cette cité, après que l’autorité provinciale de l’Equateur ait rendu publique la décision d’affectation du nouveau médecin chef à la zone de santé de Monkoto.
A l’initiative de la société civile locale, la population a organisé, le mercredi 15 avril dernier, une marche de soutien à la nomination du nouveau médecin chef de zone de santé de Monkoto. Pour éviter une nouvelle escalade des violences à Monkoto, le ministre provincial de la Santé de l’Equateur a décidé de surseoir à cette nouvelle affectation.
A en croire le CPJ, une organisation de défense des journalistes basée à New York, la radio locale Monkoto Soso Aleli avait cessé d’émettre pendant plusieurs semaines à cause de la panne d’un émetteur. C’est pour cette raison que Soleil Balanga aurait entrepris de circuler, chaque matin, à travers les rues de la cité pour annoncer les nouvelles locales à l’aide d’un mégaphone.
Par ASIYESHINDWA