Assemblée nationale : Clôture ce lundi de la session de mars

Lundi 15 juin 2015 - 10:33

La session extraordinaire de janvier qui a précédé celle qui s’achève aura été marquée par une tentative des députés et sénateurs de manipuler la loi électorale pour prolonger le mandat du Chef de l’Etat, provoquant des émeutes sanglants et meurtriers à Kinshasa, à Goma et à Bukavu

La cérémonie de clôture des travaux de la session parlementaire ordinaire de mars 2015 à l’Assemblée nationale est prévue ce lundi 15 juin. La nouvelle a été annoncée par un communiqué officiel publié le weekend dernier par le Bureau de la représentation nationale.

Le communiqué précise les noms et fonctions des autorités invitées à rehausser de leur présence cette manifestation.
Comme à l’accoutumée, le président de l’Assemblée nationale va prononcer un discours de circonstance pour souhaiter de bonnes vacances parlementaires à ses collègues députés nationaux, sans oublier de mentionner que c’est pendant ces vacances que les élus du peuple ont le devoir de faire la restitution de leurs prestations durant la session, d’enquêter sur les problèmes réels qui préoccupent leurs électeurs et, enfin, de rédiger leurs rapports à déposer aux services compétents à l’issue des vacances.

A la même occasion, le chef de la 2ème chambre législative du parlement national va présenter le bilan des travaux de la session qui touche à sa fin. Qu’à cela ne tienne, l’opinion retiendra que la session extraordinaire de janvier qui a précédé celle qui s’achève a été notamment marquée par la tentave de manipulation de la loi électorale pour prolonger le mandat du chef de l’Etat.

Cette tentative a provoqué, en janvier dernier, des soulèvements populaires, des pertes en vie humaines au sein de la population et des dégâts matériels importants à Kinshasa à Goma et à Bukavu, hormis la bagarre survenue en pleine séance plénière dans la salle des Congrès entre les députés de la MP et ceux de l’Opposition politique.

Puis, pour manifester leur mécontentement contre le rejet des motions de défiance initiées contre les membres du gouvernement par leurs collègues membres de la Majorité présidentielle (MP), les députés membres de l’Opposition politique ont suspendu, pendant plusieurs semaines, leur participation aux travaux de la session.

Ce différend semble être loin d’être résolu, même si les députés de l’Opposition politique ont finalement levé leur mesure de suspension. Au cours de la séance plénière du vendredi 12 juin, l’Assemblée nationale a décidé de saisir la Cour Constitutionnelle pour que cette instance judiciaire puisse établir la constitutionalité de la pratique qui consiste à rejeter les motions de défiance par les motions incidentielles.

A son niveau, la chambre basse a conclu que son Règlement intérieur ne donne pas des précisions sur cette question. Ce sont là les 2 points sombres qui ont scandaleusement donné de la chambre basse l’image d’une institution où la loi du plus fort a dangereusement remplacé le débat démocratique.

Par Marcel Tshishiku

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