Au cours d’une enquête au Fonds pour la Promotion de l’Industrie : L’Inspection Générale des Finances déterre des dettes impayées par des promoteurs indélicats

Jeudi 16 octobre 2014 - 12:39

Promoteurs d’industrie ou fossoyeurs du trésor public ? C’est la question que l’on se pose sur le comportement qu’affichent bon nombre de compatriotes à l’endroit du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI).

En effet, sous la houlette du président de la République, Joseph Kabila, qui tient à placer la RDC sur l’orbite des pays émergents à l’horizon 2030, le Gouvernement de la République a fait de la création d’emplois et de la promotion des industries, son cheval de bataille. Au front de cette bataille devant découler sur la création de la casse moyenne, le Fonds pour la Promotion de l’Industrie (FPI). C’est cet établissement public qui a reçu, par l’ordonnance N°89-171 du 07 août 1989, mission de promouvoir l’essor de l’industrie congolaise en apportant son soutien aux industries existantes, à la promotion de nouvelles ainsi que des PME. A ce titre, le FPI appuie plusieurs opérateurs économiques en vue de développer leurs unités de production.

Cependant, il nous revient des sources dignes de foi que la plupart de promoteurs d’industries ayant obtenu des prêts du FPI, grâce aux recettes de la taxe de promotion de l’industrie, n’ont respecté ni leurs engagements de réalisation de leurs projets d’investissement, ni remboursement des prêts obtenus.

L’Inspection Générale des Finances (IGF) qui enquête sur le dossier au FPI vient de déterrer une kyrielle de dettes faramineuses que ces compatriotes doivent au FPI. Les échéances étant largement dépassées, l’Inspections Générale des Finances a lancé en collaboration avec le FPI, une série de sommations et d’invitations pour amener les promoteurs insolvables à s’acquitter de leurs obligations vis-à-vis de ce dernier mais ces appels semblent un coup d’épée dans l’eau.

Des indiscrétions du FPI révèlent que certains débiteurs ont même vendu leurs hypothèques déclarées à la signature du contrat et ne se donnent aucun souci de répondre aux invitations leurs lancées. Pour éviter que le FPI trempe dans la banqueroute due à l’insolvabilité généralisée de ses débiteurs, l’IGF vient de lancer encore une nouvelle sommation pour pousser les promoteurs indélicats de payer les sommes dues au 31 décembre 2013, avec les intérêts.

On ose croire que les promoteurs n’attendront pas le recouvrement forcé pour s’exécuter.

Rex Yakorum