Après la prestation de serment, place au travail. Les membres de la Commission nationale des droits de l’homme sont en retraite de formation sur les notions de base des droits de l’homme depuis le dimanche 26 juillet dernier. Cette session qui se clôture demain jeudi est organisée par le Bureau conjoint des Nations unies au droit de l’homme (BCNUDH) à Kisantu au Kongo central.
A l’ouverture de cet atelier, le président de la CNDH Mwamba Mushikonke Mwamus a déclaré que cette session revêt une importance capitale pour les membres et leurs collaborateurs. Car, ils sont tous appelés à maitriser le contenu et les contours des domaines spécifiques qui constitueront les questions des droits de l’homme à traiter au quotidien. Ces questions sont entre autres, les droits civils et politiques, les droits sociaux, économiques et culturels, les droits de la femme et de l’enfant, les droits des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables dont les personnes vivant avec le VIH/Sida et les personnes du 3ème âge.
Pour Mwamba Mushikonke, le but de cet atelier c’est de faire de la CNDH une école de la modestie où l’apprentissage continu reste la règle d’or de manière à permettre à chacun et à tous d’avoir la même compréhension des concepts de base de droits de l’homme dans le but de mieux accomplir la mission qui leur est confiée.
Par ailleurs, le président de la CNDH n’a pas manqué de saluer l’appui du BCNUDH pour son accompagnement depuis le début du processus d’élaboration de la loi organique, et du règlement intérieur adopté depuis le 24 avril dernier. Selon lui, ce partenariat se poursuivra pour réaliser ensemble toutes les activités planifiées et à venir dans le souci de la promotion et de la protection des droits de l’homme en RDC.
DES ASSURANCES DU BCNUDH
Le directeur du BCNUDH José Maria Aranaz a déclaré que cette session de formation est l’occasion pour les membres de la CNDH et leurs assistants de se familiariser avec les notions fondamentales des droits de l’homme, les instruments et mécanismes y relatifs, les techniques d’enquête et de monitoring des droits de l’homme. Ainsi que l’intégration de l’approche genre, la planification stratégique, et autres. D’après lui, ces différents thèmes poseront les jalons nécessaires qui leur permettront de réussir sans aucun doute leur noble mission. " Je voudrais vous rassurer que vous n’êtes pas et ne serez pas seuls ", affirme José Maria Aranaz. Et de souligner : " l’Etat, la société civile, les autres institutions du pays et l’ensemble de la communauté internationale sont avec vous, solidaires et se tiennent prêts pour vous soutenir et vous aider à réussir votre mission pour le plus grand bien du peuple congolais. Pour cela, il vous suffit d’envoyer dès le début, le signal fort de votre engagement, de votre indépendance, de votre impartialité et de votre crédibilité".
En outre, le patron du BCNUDH a fait remarquer que les attentes de la population congolaise en matière de jouissance effective de l’ensemble de leurs droits de l’homme sont incommensurables. Au-delà de la population, c’est l’ensemble des institutions et administrations de la République qui attend votre avènement pour une nouvelle impulsion, orientation et un changement qualitatif des habitudes dans le sens d’un plus grand respect des droits de l’homme. « De même, la communauté internationale qui se réjouit de savoir que la CNDH est enfin une réalité en RDC place également beaucoup d’espoir en vous pour voir se tracer votre égide les sillons d’un meilleur respect des droits de l’homme dans le pays », conclut le directeur du BCNUDH. Mathy MUSAU