« Mettre fin à la corruption est cruciale pour réaliser un développement durable », a déclaré lundi 02 novembre 2015 le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un message adressé aux participants d'une conférence sur ce thème à Saint-Pétersbourg, en Russie.
« Le monde compte sur vous pour prendre des décisions courageuses et agir de manière déterminée afin de renforcer la lutte mondiale contre la corruption et les pots-de-vin », a dit M. Ban dans ce message adressé aux 1.000 participants de la sixième session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption.
Dans ce texte lu par le Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Yury Fedotov, le Secrétaire général de l'ONU a souligné l'importance de la lutte contre la corruption pour réaliser le Programme de développement durable à l'horizon 2030, qui a été adopté en septembre par les Etats membres.
« Les 17 objectifs de développement durables contiennent la promesse d'un avenir meilleur pour les gens et la planète et ils répondent aux éventuels défis qui peuvent entraver notre progrès », a-t-il dit. « Une telle menace est signalée dans l'objectif 16 qui appelle à une réduction significative de la corruption et des pots-de-vin sous toutes leurs formes ».
« Aucun pays n'est immunisé, tout le monde souffre »
Le chef de l'ONU a rappelé que la corruption avait un impact dévastateur à travers le monde. « Aucun pays n'est immunisé, tout le monde souffre », a-t-il souligné, notant que la corruption facilite d'autres crimes, notamment le trafic d'êtres humains et d'espèces sauvages et le terrorisme.
Adoptée en 2003, la Convention des Nations Unies contre la corruption est le seul instrument universel juridiquement contraignant contre la corruption.
Dans un discours à la conférence, M. Fedotov a souligné de son côté qu'il était nécessaire de garantir que les ressources publiques aillent là où elles sont destinées.
Selon lui, la Convention est une « plateforme solide permettant d'impliquer le secteur privé en tant que partenaire dans la lutte contre la corruption et dans la politique mondiale pour réaliser le développement durable ».