Au Burundi, il ne reste plus que quatre jours avant la réouverture du dialogue inter-burundais à Entebbe, près de Kampala en Ouganda. Le gouvernement, qui se refusait à rencontrer l'opposition, a laissé percer mercredi 23 décembre une légère ouverture. De son côté, le Cnared (coalition de tous les groupes opposés au troisième mandat du président burundais) a reçu l'invitation officielle de la part de la médiation. Un courrier très attendu, car les discussions, entamées en juillet, avaient été interrompues quelques jours avant la réélection de Pierre Nkurunziza.
Le président Yoweri Museveni a enfin répondu aux inquiétudes des représentants du Cnared. Le 20 décembre, ils avaient fait parvenir à la médiation une lettre exprimant leur étonnement de ne pas avoir été officiellement conviés à un dialogue déjà annoncé par voie de presse.
L’une des revendications a donc été obtenue : ils pourront se présenter en tant que Cnared à Entebbe. Mais ils ont déjà mis en garde : ils ne veulent pas d'un dialogue formé sur le même schéma que celui entamé à Bujumbura en juillet dernier. Le président ougandais avait alors rencontré 14 groupes différents de la société burundaise.
Une seule configuration possible
Pour le Cnared, il n'y a qu'une seule configuration possible pour les discussions : d'un côté ceux qui soutiennent le troisième mandat de Pierre Nkurunziza, de l'autre ceux qui s'y opposent.
Ce mercredi 23 décembre, Léonard Nyangoma, le président de la plateforme de l'opposition, a annoncé avoir envoyé une nouvelle lettre à Kampala. Il y demande le respect des principes d'équité et d'inclusivité, à savoir un nombre égal de délégations et de participants des deux côtés.
La formation des différentes parties, ainsi que l'ordre du jour sont encore inconnus.