La Confédération africaine de football -CAF rend son verdict définitif cet après-midi, 11 novembre concernant la demande de report de la CAN au Maroc, sollicité par le Maroc, pays organisateur de la prochaine Coupe d’Afrique des nations. Plusieurs options au menu, notamment l’annulation, la délocalisation et même la co-organisation. Pour Constant Omari, président de la fédération congolaise de football association, Fecofa, et membre du comité exécutif de cette instance africaine, le report n’est pas envisageable, malgré la demande du pays hôte le Maroc.
Pour cet expert du foot africain, le marketing et financier sur le plan sportif et sur le plan même de l’existence de la CAF, la CAF a développé un argumentaire suffisant pour justifier que cette compétition n’ait jamais été reportée depuis 1957. Il en va de la survie même de la Confédération africaine de football. Le Comité exécutif pourra donc statuer en toute responsabilité et prendre les décisions nécessaires pour l’évolution et le développement du football africain. Depuis des semaines, la tenue de la prochaine Coupe d’Afrique des nations qui est prévue au Maroc du 17 janvier au 8 février est confrontée à des controverses. Après une demande de report de la compétition annoncée le 10 octobre au soir par le ministère des Sports du Maroc, suite à la propagation du virus Ebola, le royaume chérifien maintient sa position, malgré le refus de la Confédération africaine de football. L’annulation n’est pas en lice, mais plutôt la délocalisation parce que le cout financier est énorme si le report ou l’annulation était confirmée. Après avoir mis la pression sur le gouvernement marocain, en leur laissant notamment, en vain, « cinq jours » après une réunion qui se devait déjà décisive le lundi 3 novembre pour changer d’opinion, la CAF s’apprête donc à mettre en place, un autre moyen pourvu que la compétition ait lieu.
Selon Rfi, les différents membres de la CAF que cette instance a pu solliciter ne cachent pas être en contact avec plusieurs pays pour prendre la place du Maroc. Rappelons que le Maroc n’a jamais refuser l’organisation, mais le report. Mais quels territoires auraient les moyens d’organiser en dernière minute une telle compétition qui doit débuter le 17 janvier? L’Afrique du Sud, qui a déjà pallié au forfait du Kenya en 1996 puis à celui de la Libye en 2013, tout en organisant le Mondial 2010? « C’est non et non », a indiqué le ministre des Sports Fikile Mbalula. Le Ghana ? Son ministre des Sports vient lui-aussi d’assurer, lundi 10 novembre, que son pays était incapable d’accueillir le tournoi. Même réponse du côté de son homologue égyptien. Quelles autres possibilités ? Le Nigeria ? Le pays des champions en titre paraît en pole position, malgré les problèmes de sécurité et la présence au Nord du groupe armé Boko Haram. Le Nigeria dispose de plusieurs stades conséquents, dont une nouvelle enceinte ultramoderne de 30 000 places à Uyo, tout juste inaugurée, et qui recevra le Brésil le 29 mars 2015. L’Angola semble également en lice, même si le souvenir de la CAN 2010 organisée sur ses terres ne plaide pas en sa faveur.
Issa Hayatoo. Ph. Dr. Tiers.
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