A la Cour pénale internationale, les Congolais sont de plus en plus légion. Chefs de guerre, recruteurs des enfants soldats, auteurs des viols et des crimes contre l’humanité, ils sont nombreux à être incarcérés ou à la barre à La Haye. D’autres, encore au pays, sont sur la liste des accusés. D’une manière ou d’une autre, l’image de la RDC, s’en trouve ternie.
C’est dans ce contexte que des voix s’élèvent pour une mobilisation tous azimuts pour des compatriotes qui se trouvent à la merci de la Justice internationale. Ces compatriotes sont certes loin d’être tous des anges.
Lors des Concertations nationales, la quasi-totalité des participants sont tombés d’accord. Ils ont été unanimes pour se mobiliser en faveur de leurs ’’frères congolais’’, devenus la risée des médias internationaux. Des voix se sont même élevées pour exiger leur libération. Et même pour que la RDC puisse prendre le devant de la scène et prendre en charge ses citoyens en difficulté devant la justice internationale.
Certes, nous Congolais, nous n’avons pas à digérer l’impunité. Mais, nous ne gagnons rien à avoir un grand nombre de concitoyens à La Haye. Pas donc nécessaires que nous soyons une espèce d’icône de cette justice dont certains disent qu’elle est à la tête du client.
A travers le monde, il y a quantité de dirigeants qui sont susceptibles d’être poursuivis pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et autres forfaits. Mais, pour n’avoir pas souscrit à la CPI, ils ne sont pas du tout poursuivis.
Dans le contexte d’aujourd’hui, il n’y a pas de gloire à se prévaloir d’être parmi les pays à compter le plus d’accusés à la CPI. Quand on voit le nombre de crimes en Afrique, il y a beaucoup de gens qui devraient être à la CPI et qui n’y sont pas. KM