Se déplacer à l’étranger pour aller présenter les avancées économiques et divers avantages d’investir en RD-Congo, en terme international, cela s’appelle faire de la diplomatie économique, mieux le lobby. C’est le sens d’être du gouvernement Matata. Après l’Allemagne et le Royaume du Pays-Bas, voici le Brésil.
Si les deux premières étapes ont été conduites par le Chef de l’exécutif national, la troisième est conduite par le ministre de l’Economie et Commerce, Jean-Paul Nemoyato Bagebole. L’homme de la Troïka stratégique, séance réunissant le Premier ministre et quelques ministres du secteur économico-financier est arrivé à Sao Paolo, au Brésil le mercredi 4 novembre. Dans le chef-lieu de la province de Sao Paulo, le ministre de l’Economie et Commerce extérieur, n’avait qu’un seul objectif. Relancer l’axe Kinshasa-Brasilia. Une obligation faite vu le nombre d’interlocuteurs que Nemoyato a du rencontrer.
Tenez, il n’a pas été question des menus fretins. Ce sont des grosses cartouches que le ministre de l’Economie et Commerce extérieur a discuté en commençant par le gouverneur de l’Etat de Sao Paulo, Rodrigo Tavaress. Ce gestionnaire du poumon économique du Brésil et 15ème puissance économique sur le plan mondial a manifesté sa volonté à pousser son Etat à tisser des liens économiques avec la RD-Congo qui dispose des opportunités multiples en matière d’investissement. Avec le système politique brésilien où le fédéralisme est très avancé, la prise de position du gouverneur de l’Etat de Sao Paulo reste une parole d’évangile. Au FIESP, une structure équivalente à la Fédération des Entreprises du Congo, son président Newton De Mello qui gère plus de 150.000 entreprises sur les 600.000 que compte l’Etat de Sao Paulo, a exprimé après avoir écouté le briefing économique et différentes opportunités d’investissement en RD-Congo présenté par le ministre de l’Economie et Commerce, le désir de voir les entreprises de Sao Paulo collaborées avec des entreprises rd-congolaises. A en croire, les déclarations de Newton De Mello, il est important que des liens économiques entre l’Etat de Sao Paulo et la RD-Congo soient brodés vu les similitudes qui unissent la RD-Congo et le Brésil. Et de poursuivre, deux pays presque continents avec des consommateurs estimés à des millions. Le président du FIESP n’a pas menti. Il suffit de voir la position stratégique qu’occupe la RD-Congo à travers l’Afrique. Le pays partage neuf frontières et appartient à des organisations sous régionales qui constituent un marché des plusieurs centaines des millions des consommateurs. La création d’entreprise en 72 heures et à moindre coût en RD-Congo a étonné le Brésil.
Même au Brésil, créer une entreprise en trois jours, ça n’existe pas. Il se dégage que la RD-Congo peut aussi servir d’exemple à certains pays sur certaines reformes économiques engagées depuis l’avènement Matata. La diplomatie agressive de Jean-Paul Nemoyato s’est poursuivie chez Andrade Gutieress, une firme brésilienne à capital privé et de l’Etat spécialisée dans les infrastructures et dans l’énergie. Ici, il était question de présenter les potentielles hydrauliques que dispose la RD-Congo. A l’issue de l’entretien, le président de la firme a indiqué que son entreprise était prête à partager avec la RD-Congo l’expérience du projet «Lumière pour tous». Un slogan qui a marché au Brésil. Tenez, sur les 200 millions d’habitant, cette firme fournit de l’électricité grâce à ce projet à 99% de la population. Un projet que le légat du Premier Ministre au Brésil a trouvé intéressant surtout que la RD-Congo caresse également un projet similaire dénommé «village électrifié». La seconde étape du voyage exploratoire du ministre de l’Economie et Commerce l’a conduit à la province de Bahia plus précisément à Salvador, un des grands centres commercial maritime du Brésil, autre fois porte d’entrée de l’Afrique au Brésil. C’est à Salvador, chef-lieu de la province de Bahia que débarquaient, il y a de cela trois siècles, tous les noirs africains déportés comme esclaves et commis aux travaux dans les plantations des cannes à sucre.
Ici, c’était le clou du voyage de Jean-Paul Nemoyato puisqu’il était question de convaincre l’Association Commerciale de Bahia qu’il y a des projets intéressants d’investissements en RD-Congo surtout que la Banque Mondiale est entrain, ce dernier temps, de bien cotée la RD-Congo vu ses performances en matière du climat des affaires. A voir la manière dont ces opportunités d’investissements ont été présentés par le ministre de l’Economie et quelques uns des membres de sa délégation, le président de l’Association Commerciale de Bahia Marcos De Fonseca Meirelles s’est montré intéressé à créer un partenariat gagnant gagnant entre la RD-Congo et la province de Bahia. Cette intention a été manifestée vingt quatre heures après la rencontre entre Jean-Paul Nemoyato et l’Association Commerciale de Bahia avec la rencontre be to be entre investisseurs de la province de Bahia et les experts des entreprises rd-congolaises (Office Congolais de Contrôle, Société Nationale d’Assurances, Lignes Maritimes Congolaises, Institut National de Préparation Professionnel, l’Agence Nationale de Promotion d’Investissement, Société Nationale d’Electricité et quelques Ministères (Agriculture et Environnement) qui, étaient dans la suite du ministre de l’Economie et Commerce. Selon Jean-Paul Nemoyato Bagebole, le voyage missionnaire de Sao Paulo et Salvador au Brésil a balisé le chemin de coopération entre Kinshasa et Brasilia. Avant de poursuivre que le tout sera couronné par la venue du Chef de l’exécutif national, Augustin Matata Ponyo Mapon moment où des contrats seront signés.
mozer marone