Qui succédera à Evariste Boshab à la tête du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) ? La réponse à cette interrogation sera donnée à l’opinion, ce vendredi 15 mai! à issue des travaux du Congrès extraordinaire lancés depuis hier jeudi 14 mai aux installations de la Foire internationale de Kinshasa (FIKIN). Ces assises qui rassemblent toutes les représentations provinciales du parti au pouvoir, sont placées sous le thème ” Etat des lieux du parti, enjeux électoraux et perspectives d’avenir“. C’est le sénateur Yerodia Abdoulaye Ndombasi, qui a ouvert les travaux en sa qualité de délégué de l’initiateur du PPRD, Joseph Kabila Kabange.
Parmi les points inscrits à l’ordre du jour, figurent la désignation du nouveau Secrétaire général et la validation des listes des candidats aux élections provinciales et locales.
La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du bureau du congrès, du Secrétaire général sortant Evariste Boshab et de son adjointe, Marie-Madeleine Mienze Kiaku, du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, du Premier ministre Augustin Matata, des membres du bureau politique, du Conseil national, du Comité exécutif national, des compagnons de Mzee LD Kabila, des animateurs des organes de base et des délégués de 26 provinces ainsi que des militants venus nombreux encourager leurs dirigeants.
Plusieurs hauts cadres du parti ont pris la parole à cette occasion. Il s’agit d’abord du Secrétaire général sortant du PPRD, le Vice-premier ministre en charge de l’intérieur et sécurité, prof Evariste Boshab, frappé par l’incompatibilité de l’article 97 de la Constitution, qui l’oblige de céder son fauteuil à la tête du PPRD. C’est donc au regard de ses nouvelles fonctions au sein du gouvernement de la république que prof Evariste Boshab devra quitter le perchoir de cette formation politique.
Après avoir dressé brièvement le bilan de son mandat de 7 ans couronnés de plusieurs victoires politiques avec l’aide de l’initiateur du parti, Evariste Boshab a sollicité l‘indulgence de tous ceux dont les ambitions n’auraient pas été satisfaites pendant sa gestion au sein du PPRD, l’œuvre humaine étant imperfectible.
Auparavant, il a souhaité une cordiale bienvenue à tous les congressistes venus de tous es coins de la RDC. Il également remercié tous ceux qui étaient présents au congrès constitutif du PPRD il y a quelques années au Centre Nganda dans la commune de Kintambo ainsi que tous ceux qui ont adhéré au projet de société de cette formation politique, permettant à celle-ci de survivre contre vents et marrées.
Il a également rendu un hommage mérité à l’initiateur du parti, pour les sacrifices consentis non seulement pour la nation congolaise, mais aussi pour son parti le PPRD. Il s’est réjoui d’avoir construit avec tous les autres co-fondateurs du PPRD, une famille politique qui leur a permis d’assumer leurs responsabilités respectives. Il a enfin remercié tous es gestionnaires du PPRD au quotidien, membres des organes centraux et des baes ainsi que tous les cadres et militants sans lesquels la flamme de l’espérance du PPRD ne pouvait continuer à s’allumer.
Le PPRD a-t-il dit, est viscéralement attaché aux principes démocratiques, particulièrement à la tenue des élections. C’est pourquoi, bien avant même la publication du calendrier électoral, le PPRD a aménagé son ordre de bataille et affirmé son engagement à s’investir dans le parachèvement du cycle électoral, comme le prévoyait la Ceni (Commission électorale nationale indépendante). Pour y parvenir, il y a lieu de réactiver les mécanismes prévus à cet effet par les statuts du parti, à. savoir la convocation du congrès.
Par ailleurs, poursuit-il, le PPRD est un parti légaliste attaché à la Constitution et aux valeurs démocratiques. “ C’est ainsi que depuis le 7 décembre 2014, devenu membre du gouvernement, et y égard à l’article 97 de la Constitution qui me plaçait en situation d’incompatibilité, je ne pouvais plus engager le parti. Il importe donc de passer le bâton de commandement, conformément aux statuts “, a-t-il reconnu.
Le PPRD pour un Congo prospère
A en croire Evariste Boshab, le PPRD lutte pour un Congo prospère et uni. Ceci signifie que le combat de cette formation politique s’inscrit dans la quête des solutions au paradoxe d’un pays riche, avec une population pauvre. C’est pour raison explique-t-il, que la révolution de la modernité et l’émergence de la RDC à l’horizon 2030, ne sont pas des slogans. Il s’agit d’une vision fondée sur les besoins réels et les aspirations fondamentales du peuplé congolais.
C’est dans ce sens dit-il, qu’après le congrès de 2004 et celui de 2006, à la veille de l’inauguration du cycle électoral qui a introduit le PPRD dans l’espace des Etats démocratiques qui ne sont soumis qu’à savoir : le souverain primaire et aux lois idoines. C’est cette compréhension de la lutte commune poursuit-il, qui doit guider les actions et les comportements de chacun au sein du PPRD.
Faisant suite aux travaux de Mbandaka, Evariste Boshab a insisté sur trois messages à savoir :
- Le renouvellement du contrat de confiance entre camarades du PPRD ; c’est-à-dire la loyauté à l’initiateur du part, la fidélité aux idéaux du parti, l‘esprit de camaraderie et de sacrifice. Sans ce contrat de confiance, il y a risque d’instituer des coupures là où il faut la continuité. Le contrat de confiance permet d’entretenir un bon climat de confiance de travail, l’esprit d’équipe et une capacité organisationnelle qui permet de relever les différents défis du moment;
- La consolidation du choix politique Tout le monde est conscient que le PPRD est encore un parti jeune dans un contexte de multipartite où la grande polémique devient l’inconstance des militants
-. La consolidation du processus démocratique tant au PPRD qu’au niveau de l’ensemble du pays. La démocratie dit-il, relève de la maturité politique d’un peuple. Elle renvoie à la participation des citoyens aux différents lieux de prise des décisions et à l’organisation des élections, en vue de renouveler l’élite dirigeante.
Il a invité tous les congressistes à l’unité, la vérité, l’engagement militant ainsi que le partage, qui sont es vertus cardinales qui vont d’avantage enraciner le PPRD dans la masse, afin qu’il aille des victoires en victoires. Il a saisi l’occasion pour présenter ses excuses à tous ceux qui se sont sentis frustrés pendant la gestion du PPRD sous son règne, toute œuvre humaine n’étant pas parfaite.
Gouvernement de la république : bien positif
A son tour, le Premier ministre Augustin Matata a présenté le bilan du gouvernement de la république, tout en rappelant le discours d’investiture du Chef de l’Etat Joseph Kabila, axé sur la révolution de la modernité, un projet de société visant à faire de la RDC, un vivier d’intelligence, de savoir-faire, de la citoyenneté et de la classe moyenne mais aussi un grenier agricole, une puissance énergétique et environnementale, un pool économique et industriel, une terre de paix et de mieux être, une puissance régionale au cœur de l’Afrique.
Le Chef de l’Etat dit-il, a par ailleurs mis en exergue, plusieurs acquis et a souligné la nécessité pour que les acquis soient préserver et consolider. Il s’agit du rétablissement progressif de la paix dans le pays et la révolution dans le secteur de l’éducation ; la réunification de l’ensemble du territoire national ; la réhabilitation de l’autorité de l’Etat ; l’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit ; la stabilisation du cadre macroéconomique et la relance de l’économie.
Selon Matata Ponyo, la mission confiée au gouvernement à travers le programme quinquennal du Chef de l’Etat 2012-2016, est de matérialiser ce projet de société axé sur la révolution de la modernité avec entre autres comme objectifs : de poursuivre et finaliser le programme commencé depuis 2006 ; consolider la stabilité du cadre macro-économique et accélérer la croissance économique et la création d’emplois; poursuivre la construction et la modernisation des infrastructures de base améliorer les conditions de vie sociales des populations ; renforcer la diplomatie et la coopération au développement.
Après trois ans de gestion de la chose publique, Augustin Matata reste d’avis que plusieurs réalisations ont été notées à l’actif du gouvernement, sous le leadership du président de la république, Joseph Kabila, tant sur le plan économique, le plan social, le plan sécuritaire et diplomatique.
Le président de l‘Assemblée nationale, Aubin Minaku, a rendu compte de la production législative sous son mandat, notamment le vote de 86 lois.
Au terme de l’article 7 du PPRD, un comité de dix membres a été institué pour diriger les travaux du congrès. Il est composé de MM. Yerodia Abdoulaye Ndombasi, Délégué de l’initiateur du PPRD (Président); She Okitundu (1er VP), Chekez Diemu (2ème VP), Théophile Mbemba (3ème VP), Aimé Ngoi Mukena (4ème VP) ; Emmanuel Ramazani Shadari (Rapporteur général) ; Bernard Mena et Célestin Cibalonza (Rap. Adjoints) ; Mme Marie-Thérèse Gerenbgo (Trésorière) et M. Gaston Musemena (Très. Adj).
Par José Wakadila