Coupure d’Internet : les révélations de Lambert Mende

Vendredi 6 février 2015 - 08:17

S’il annonce le rétablissement de l’internet mobile et des sms avant l’entame
de la semaine prochaine, le porte-parole du gouvernement revient aussi sur les raisons de cette interruption.
* Quant au bilan des manifestations et pillages des 19 et 20 janvier, le ministre
des Médias fait état de 27 morts à raison de 23 à Kinshasa et 4 à Goma et promet de déférer en justice les auteurs intellectuels desdites manifestations.

Accrocs aux réseaux sociaux et aux sms, ceci vous concerne. Le Gouvernement annonce le rétablissement de l’Internet mobile et des sms avant l’entame de la semaine prochaine. C’est en tout cas ce que le ministre des médias a déclaré hier lors de son point de presse. « nous n’entamerons pas la semaine prochaine sans que soit rentré dans l’ordre », rassure Lambert Mende. Et le porte-parole du Gouvernement de revenir sur les raisons de cette interruption.

Dans son exposé liminaire, le ministre Mende revient avec force sur l’usage qu’a été fait des réseaux sociaux : « Mais il y a plus grave : C’est l’usage qui a été fait des réseaux sociaux par la frange dite radicale de l’opposition des troubles des 19 et 20 janvier et leurs affidés lors des événements des 19 et 20 janvier. La chaine française France 24 elle-même a dénoncé les faits dans un article intitulé " Désintox : ceci n’est pas la révolte congolaise " et dont la substance va vous être distribuée ».
« Vous y découvrirez comment les auteurs des troubles que nous déplorons ont utilisé le mensonge au-delà de tout entendement pour embraser le pays. Pour cela, ils ont posté sur la toile des fausses images de prétendues atrocités commises par nos forces de sécurité ou par des manifestants à Kinshasa le 19 ou le 20 janvier alors qu’en réalité il s’agissait de photos prises à Haïti, aux Seychelles, au Congo Brazzaville ou au Burkina Faso et affichées sur internet depuis longtemps ». No comment !

BILAN REVU A LA HAUSSE : 27 MORTS
Quant au bilan, vingt-sept personnes ont été tuées à raison de 23 à Kinshasa et 4 à Goma, durant les troubles qui ont secoué en janvier la RDC autour de la révision de la loi électorale, a annoncé hier jeudi 5 février le Gouvernement. "Après avoir annoncé 14 morts, dont un policier, le nombre de personnes mortes à la suite de ces événements sur l’ensemble du territoire national est estimé aujourd’hui à 27 personnes tuées : 4 à Goma, 23 à Kinshasa", a déclaré le porte-parole du gouvernement Lambert Mende lors d’une conférence de presse à Kinshasa.
Lambert Mende a précisé que deux policiers figuraient parmi les victimes et que trois enfants ont été tués à Goma, importante ville de l’Est du pays. Dans des rapports distincts, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme et l’ONG américaine Human Rights Watch ont pour leur part estimé qu’une quarantaine de personnes sont mortes lors de ces troubles. "Au moins 21 de ces victimes ont été tuées par balles par les forces de sécurité congolaises", avait précisé Human Rights Watch, reprochant au gouvernement d’avoir "eu recours à une force illégale et excessive pour réprimer les manifestations". M. Mende avait récusé les bilans des ONG, accusant la FIDH d’être "de plus en plus excessive" et de chercher à "nuire au gouvernement congolais". Il avait par ailleurs affirmé que les morts avaient été tués par des vigiles privés.
Les manifestations avaient rapidement viré aux émeutes et aux pillages. Le Gouvernement avait ordonné la coupure d’internet et des SMS. Lors de la conférence de presse, Lambert Mende a longuement dénoncé l’usage des réseaux sociaux pour mettre de l’huile sur le feu lors des violences, notamment par la diffusion de photos choquantes de crises se déroulant dans d’autres pays. Selon lui, couper l’internet a permis d’éviter une "guerre civile". Le porte-parole du Gouvernement a déclaré que le rétablissement de l’internet mobile et des SMS était "une question d’heures ou de jours. Dans tous les cas, nous n’entamerons pas la semaine prochaine sans que tout soit rentré dans l’ordre." Rachidi MABANDU
« On a même entendu un évêque plaider pour l’impunité ... »
I. Les exploits de notre équipe nationale
Pour des raisons chronologiques, j’ouvrirai cet entretien en associant la voix du Gouvernement de la République à celles des Congolaises et des Congolais, toutes tendances confondues, qui saluent avec un grand enthousiasme les exploits des vaillants joueurs de notre équipe nationale de football, les Léopards. Les Léopards qui se sont distingués comme jamais au cours de ces dernières années en faisant irruption à la demi-finale de la CAN 2015 en Guinée Équatoriale. La joie exprimée à l’intérieur du territoire national et dans la diaspora congolaise à l’étranger témoigne de l’unité de cette nation que personne ne réussira à mettre à mal. Le Chef de l’Etat qui a fait le déplacement de Bata pour les encourager a traduit à cet égard l’attention, la motivation et la détermination du peuple congolais tout entier à soutenir ces jeunes qui ont " mouillé le maillot " pour la patrie.
Certes, notre onze national s’est incliné lors de la demi-finale face aux Ivoiriens mercredi. C’est la loi du sport. Retenons pour la postérité les belles prouesses de cette équipe en pleine reconstitution que peu de gens attendaient à ce niveau de la compétition. Mention spéciale à l’entraineur Florent Imbenge qui a administré la preuve que le talent dans ce domaine n’est pas exclusivement étranger. Le Gouvernement estime que les Léopards méritent tous nos encouragements pour que leur montée en puissance, inédite depuis 1998, soit linéaire.

II. La loi électorale et les événements des 19 et 20 janvier 2015
La session extraordinaire du Parlement de janvier avait eu, à examiner un projet de modification de la loi électorale présenté par le Gouvernement. Ce projet a fait l’objet d’une manipulation politicienne délibérée qui a débouché sur les événements malheureux ayant entraîné morts d’hommes, pillages et destructions de biens publics et privés. Nous déplorons et condamnons tous les actes criminels commis sous le couvert des manifestations des 19 et 20 janvier derniers et que certains osent revendiquer comme une victoire de leur cause. On a même entendu un évêque plaider pour l’impunité en demandant le plus sérieusement du monde que cessent les poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs de ces actes ignobles. Trop c’est trop. Il nous revient maintenant de faire le point. Dressons pour commencer l’état des lieux sur cette prestation institutionnelle que des exaltés ont vainement tenté de museler.
Les scrutins de 2006 et 2011 avaient donné lieu à des controverses et des critiques aussi bien de la Majorité que de l’Opposition en raison des dysfonctionnements observés dans le processus électoral ainsi que dans la loi électorale en vigueur. Afin d’y apporter des réponses adéquates et ainsi renforcer l’effectivité du droit de vote et mieux garantir la vérité des urnes, le Gouvernement a déposé au Parlement le 05 janvier 2015 un projet de loi modifiant et complétant la loi n°06/006 du 09 mars 2006 telle que modifiée par la loi n°11/003 du 25 juin 2011 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.
Ce projet de loi a intégré l’ensemble des observations enregistrées à ce propos de part et d’autre et particulièrement la nécessité de prendre en compte les données démographiques actualisées pour la répartition des sièges de représentants à tous les niveaux. Il n’est pas inutile de noter que cette préoccupation avait été ramenée à la surface par les ténors de l’opposition qui en attribuent fallacieusement l’initiative à la Majorité Présidentielle.
On sait que ces acteurs politiques et leurs affidés embusqués dans des organisations de la société civile ayant pignon sur rue se sont déchainés pour faire croire à l’opinion que le projet gouvernemental stipulait à l’alinéa 3 de son article 8 le conditionnement de l’élection présidentielle à la fin du recensement administratif de la population. Une initiative de pure mauvaise foi, certains d’entre eux ne s’étant même pas donné la peine de lire le texte du projet qui ne contenait ni le mot " recensement ", ni le terme " conditionnalité ". Mais ils s’étaient jurés d’obtenir le retrait pur et simple du calendrier des travaux parlementaires. Comme si la Nation était devenue leur patrimoine privé !
On comprend que les intellectuels et les médias qui se veulent crédibles n’aient pas jugé bon de discuter outre mesure l’argumentaire irrationnel des détracteurs du Gouvernement. En effet, nul ne peut logiquement envisager la fin du recensement administratif d’une population qui implique notamment l’enregistrement des naissances, des passages à l’âge adulte, du mouvement de la population, des décès etc. qui en constituent la substance. Il est impossible de projeter concrètement cette fameuse fin du recensement administratif dont il n’existe du reste aucune trace dans les deux phrases querellées du projet de loi querellé. La fin du recensement administratif équivaudrait à la non existence de l’Etat congolais qui entraînerait ’ipso facto’ la cessation de l’enregistrement des données démographiques par ses services. À moins qu’il ne s’agisse de la fin du monde avec comme conséquences qu’il n’y aurait plus ni naissance, ni mouvement de populations, ni décès à enregistrer… Une pure aberration.
Ce gros mensonge a pourtant justifié une manifestation transformé en émeutes et en pillages qui se sont soldés par des morts alors que dans l’esprit des auteurs du projet, ce passage incriminé n’était qu’une invitation à l’autorité chargée des élections à tenir compte des données démographiques pour plus d’équité dans la répartition des sièges s’agissant notamment des élections législatives. Une banale réalité courante dans tous les pays démocratiques. À ce premier mensonge est venu s’ajouter un autre : celui de l’évêque dont nous venons de parler qui a déclaré sur Rfi que la CENI était l’initiateur du projet de loi modifiant la loi électorale. Pourtant la constitution (article 130) ne reconnaît l’initiative des qu’au Gouvernement, à chaque député et à chaque sénateur.
Aujourd’hui, avec un peu de recul, quelques messages et quelques leçons doivent être tirés individuellement et collectivement de ces événements. Pour le Gouvernement, les dialectiques sur ces matières n’ont leur place que dans le cadre institutionnel et pas dans la rue.
Au demeurant, c’est au sein du parlement et pas ailleurs que la solution qui a apaisé tout le monde a été trouvée. On peut donc se poser la question des motivations réelles de ceux qui ont voulu bloquer le parlement.
Contrairement à ce qui avait été dit peu auparavant, la Majorité a jugé bon de retirer l’alinéa 3 de l’article 8 querellée du projet afin d’en finir avec les polémiques inutiles et le procès d’intention qui lui était délibérément intenté de vouloir un glissement du calendrier électoral. Ce retrait pur et simple est la démonstration que telle n’était pas la visée de cette Majorité.
Le gouvernement déplore la manière dont une certaine presse périphérique a rendu compte de ces événements, laquelle tendait littéralement à mettre de l’huile sur le feu en relayant avec une étonnante complaisance les rumeurs les plus folles dont on connaît le potentiel déstabilisateur dans le contexte d’une culture de l’oralité comme la nôtre. L’Etat congolais ne restera pas les bras croisés devant la répétition de tels actes hostiles. C’est ce que le Gouvernement m’a chargé d’aller expliquer aux responsables de ces médias à Paris où j’ai séjourné du 26 au 31 janvier. J’ai indiqué à mes interlocuteurs que la liberté de la presse est garantie dans notre pays, mais qu’elle n’exonère pas du devoir de responsabilité et de l’exigence d’objectivité.
Mais il y a plus grave : C’est l’usage qui a été fait des réseaux sociaux par la frange dite radicale de l’opposition des troubles des 19 et 20 janvier et leurs affidés lors des événements des 19 et 20 janvier. La chaine française France 24 elle-même a dénoncé les faits dans un article intitulé " Désintox : ceci n’est pas la révolte congolaise " et dont la substance va vous être distribuée.
Vous y découvrirez comment les auteurs des troubles que nous déplorons ont utilisé le mensonge au-delà de tout entendement pour embraser le pays. Pour cela, ils ont posté sur la toile des fausses images de prétendues atrocités commises par nos forces de sécurité ou par des manifestants à Kinshasa le 19 ou le 20 janvier alors qu’en réalité il s’agissait de photos prises à Haïti, aux Seychelles, au Congo Brazzaville ou au Burkina Faso et affichées sur internet depuis longtemps.
C’est avec ces montages grossiers que quelques uns de nos compatriotes notamment à Cologne en Allemagne ont manifesté contre notre Gouvernement pour dénoncer ces atrocités complètement imaginaires. (Cfr. images).
Lorsque les réseaux sociaux n’ont plus rien de social et sont au contraire ainsi instrumentalisés pour attenter à la paix et à la sécurité, il appartient à tous les Congolais, le Gouvernement en premier, de prendre leurs responsabilités pour éviter le pire. C’est la raison pour laquelle nous avons pris des mesures conservatoires d’interruption momentanée de ces services, ce qui a perturbé les espaces numériques. Le Gouvernement est désolé pour les inconvénients causés aux utilisateurs de ces nouvelles technologies autres mais il est évident qu’il ne pouvait agir autrement car les images trafiquées récupérées des archives d’autres pays voire même d’une série télévisée que l’on a balancé sur les réseaux sociaux pouvaient alimenter une véritable guerre civile chez nous. L’intérêt national exige de lutter sans répit pour l’éradication de ces pratiques criminelles.
Au sujet du douloureux chapitre du bilan humain de ces événements, quelques ONGs de droits de l’Homme dont les prestations sont de plus en plus questionnables au regard de leurs objectifs déclarés rivalisent dans la surenchère pour en dresser la comptabilité macabre la plus lourde, à partir de Kinshasa ou de Paris. Certaines ont annoncé une centaine de morts, la FIDH à Paris avançait non sans une certaine délectation le nombre de 42 tués, suivie presque immédiatement par Human Rights Watch qui ramènera ensuite ce nombre à 36 tués. Un prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa s’est permis d’annoncer au cours d’une messe de suffrage pour " 49 personnes tuées " sans les citer comme il est d’usage en pareilles cérémonies religieuses.
Après avoir annoncé 14 morts dont un policier, le Gouvernement qui vient de rassembler des données qui ne lui étaient pas disponibles doit en toute responsabilité revoir à la hausse le nombre de personnes décédées lors de ces tristes événements qui sont estimées aujourd’hui à 27 tués dont 4 à Goma. Deux policiers figurent parmi les victimes. Le deuxième est mort très récemment de ses blessures.
Les identités vérifiables des victimes seront portées à la connaissance du public par les autorités judiciaires qui conduisent une enquête officielle sur ces événements avant l’organisation des obsèques qui seront organisées ensemble avec les familles éprouvées.
Près d’un demi-millier de personnes ont été interpellées par la police dans diverses circonstances au cours des événements. Quelques 130 d’entre eux dont des étudiants et des adolescents mineurs d’âge ont été remis en liberté. 12 malades ont été transférés à l’hôpital et 49 mineurs mis à la disposition du juge des enfants.
Les cours et tribunaux ont entrepris sans désemparer une procédure en flagrance et les premières condamnations ont été déjà prononcées.
On a eu droit ces derniers temps à une avalanche d’abus de langage au fur et à mesure que les auteurs intellectuels des actes criminels constatés en marge des manifestations des 19 et 20 janvier. Ainsi, en lieu et place d’arrestations, on parle d’enlèvements ou de disparitions. Dans le même temps, on se livre à des attaques en règle contre nos Cours et Tribunaux que l’on veut soumettre à la volonté de quelques individus et de leurs intérêts, égoïstes, oubliant que la fragilisation de ces institutions équivaut à scier la planche sur laquelle notre démocratie est assise. C’est le lieu de rappeler que la justice n’a pas à être autorisée par qui que ce soit pour décider du moment où elle doit convoquer un justiciable pour l’entendre, ni demander notre avis concernant la nature des décisions qu’elle doit rendre. Par ailleurs, le fait de militer dans un parti politique ou une ONG ne confère pas une immunité judiciaire. Elle ne doit pas constituer un prétexte pour se soustraire à la justice ou revendiquer l’impunité pour des faits aussi graves que le pillage ciblé et téléguidé des biens appartenant à la Nation ou à autrui.
Nous devons déplorer les destructions bêtes et méchantes des investissements chinois avaient pour but de remettre en cause tous les efforts fournis pour améliorer le climat des affaires dans un pays encore fragile. Nous tenons à rassurer nos partenaires Chinois et leur redisons qu’ils ont eu raison de faire confiance à notre pays pour leurs investissements. N’oublions jamais que la Chine est un partenaire majeur de notre pays qui est venu en RDC pour soutenir sa reconstruction au moment où les autres nous tournaient le dos. Nous devons décourager ceux d’entre nous qui veulent faire de nous les éternelles victimes de la l’interminable guerre commerciale que se livrent les grandes puissances extra continentales. Il ne faut pas que notre pays soit estampillé "pays des pillages" au risque de décourager les investisseurs.
C’est l’occasion de féliciter nos forces de police dont la montée en puissance et le savoir-faire ont permis de limiter les dégâts et d’éviter une véritable guerre civile.

III. La traque des groupes armés et terroristes étrangers
Les FARDC ont lancé depuis le jeudi 29 janvier dernier, l’offensive militaire baptisée Sukola 2 contre les FDLR après l’expiration de l’ultimatum qui a été adressé aussi bien par notre Président que par la CIRGL à ces forces négatives après l’échec du processus de leur désarmement volontaire.
D’aucuns s’en félicitent pendant que d’autres se mettent à épiloguer autour de l’initiative "unilatérale" prise par les FARDC de lancer ces opérations sans le soutien, du moins pour l’instant, des forces internationales. La RDC n’a pas refusé l’appui de nos partenaires mais il s’agit de la traduction du devoir premier des FARDC de défendre en première ligne le territoire national et de mettre fin aux exactions, aux pillages de nos ressources naturelles et à l’insécurité orchestrés depuis des décennies dans l’Est du pays par ces rebelles rwandais qui ont vocation à l’instar d’autres forces négatives comme l’ADF à disparaître définitivement et inconditionnellement de notre pays.
Les railleries de la part de ceux qui, sans titre ni qualité, s’invitent dans un débat éminemment complexe, ne sont guère justifiées. Ces pseudo spécialistes oublient un peu vite que ce sont des Congolais qui sont décimés à Beni ou à Walikale par ces rebelles rwandais et ougandais. C’est le lieu de leur rappeler que la conduite d’opérations militaires de cette envergure ne se fait pas au petit bonheur la chance ni pour complaire à des partenaires, aussi respectés fussent-ils. C’est une question de méthode et de stratégie. Tout repose sur la préparation, le travail, la bonne connaissance du terrain et des forces en présence sans oublier l’adaptation aux circonstances. Dans ces opérations, en plus des dégâts collatéraux qu’il nous appartient de réduire à défaut de les éviter, le plan d’engagement doit faire l’objet d’un consensus entre les différentes troupes combattantes. Les FARDC ont l’occasion d’une épreuve de leur efficacité.
S’agissant du respect des principes auxquels on invite instamment les FARDC et qui sont par ailleurs prévus dans les conventions internationales et le droit positif congolais, tout sera mis en œuvre lors de cette opération pour limiter toute forme de violences excessive et particulièrement pour garantir la sécurité des populations civiles, congolaises et rwandaises riveraines des zones opérationnelles à l’instar de ce qui s’est fait lors des opérations similaires contre le M23 et les ADF.
Je vous remercie.
Lambert MENDE OMALANGA
Ministre de la Communication et Médias
Porte-parole du Gouvernement