Crimes financiers internationaux : Des décideurs dégagent la voie juridique en RSA

Jeudi 21 mai 2015 - 14:19

L’Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH) participe activement depuis le mardi 19 mi courant à la Conférence organisée à l’Université de Johannes bourg (UJ) Afrique du Sud, par Global Financia1 Integrity (GFI), en collaboration avec l’institut des droits humains d’International Bar Association (IBAHRI) et la Fondation allemande Friedrich Ebert Stiftung (FES). La conférence de Johannesburg est intitulée « ° Transparence financière et droit de l’Homme en Afrique : Favoriser de meilleures possibilités économiques nationales et régionales en Afrique à travers les droits de l’Homme et la transparence financière”. Elle réunit des décideurs des institutions multilatérales ainsi que des animateurs des organisations de la société civile, afin de dégager des voies juridiques qui mèneraient à tirer les conséquences des liens entre lés flux financiers illicites et leurs impacts sur les droits humains. La finalité des travaux est d’engendrer un changement en Afrique et dans le monde entier.

Liens entre les droits de l’Homme et transparence des finances internationales

Ce forum relève le lien entre les droits de l’Homme et la transparence des finances internationales en Afrique.
Les flux financiers illicites aggravent considérablement la pauvreté et l’oppression dans de nombreux pays en voie de développement”, a déclaré Raymond Baker, Président de GFI.
Des spécialistes internationaux en matière des droits humains, dont l’IRDH, et ceux dès flux financiers illicites, se réunissent du 18 au 20mai2015, afin de dégager le lien entre la transparence des finances internationales et les droits humains en Afrique. Cet évènement s’appuie sur la Déclaration de New Haven sur les droits humains et l’intégrité financière (Déclaration de New Haven), qui avait reconnu que « les droits de l’Homme et l’intégrité financière internationale sont intimement liés “. Dans sa présentation de ce jour, Raymond Baker, spécialiste de longue date du crime financier international, a répété que” les flux financiers illicites représentent le plus gros problème économique des pays en voie de développement”. Et, il a ajouté que” les recherches de GEI estiment que les fuites de capitaux représentent l’équivalent saisissant de 5.5 pourcent du PIB en Afrique sub-saharienne plus que dans n’importe quelle autre région du monde. En plus de priver l’Afrique d’énormes capitaux, ces sorties illicites minent la responsabilité et la stabilité du gouvernement, étouffent la mobilisation dès ressources intérieures, et entretiennent les inégalités économiques. Elles représentent un défi majeur pour le respect des droits économiques et des droits de l’homme ».

Déclaration dite de New Haven

En juillet 2008, en collaboration avec maître Hubert Tshiswaka, GFI avait organisé, au CEPAS de Kinshasa, la conférence sur” les institutions financières internationales et la pratique de la corruption en République Démocratique du Congo (RDC)”. En décembre 2009, GEI avait encore organisé, cette fois en collaboration avec le Professeur Thomas Pogge, une conférence à l’Université de Yale, qui avait réuni pour la première fois des défenseurs des droits de l’Homme et des experts des crimes financiers internationaux. L’évènement de Yale avait débouché sur la Déclaration dite de New Haven - signée par de nombreuses organisations œuvrant pour les droits humains, la transparence financière, et le développement mondial - qui stipule que : “ Les droits de l’Homme et l’intégrité financière internationale sont intimement liés.

Lorsque la pauvreté est omniprésente, la jouissance des droits civils, politiques et économiques est souvent compromise. Aujourd’hui, un exode massif d’argent illicite beaucoup plus important que l’ensemble de l’aide publique au développement - aggrave considérablement la pauvreté et l’oppression dans de nombreux pays en voie de développement ».

Par GKM