Le festival international de danse Meyabe s’est clôturé hier, le 29 avril, coïncidant avec la journée internationale de la danse, célébrée au Centre Wallonie Bruxelles, le 28 avril. A l’occasion, à 19heures, les projecteurs de cette prestigieuse salle, située en plein cœur de la Gombe, s’étaient braqués sur une Compagnie de danse qui s’est produisé. A l’approche, c’était la « Compagnie Losangnya ».
D’après son Directeur artistique, le chorégraphe Didier Ediho, la Compagnie Losanganya Dancing a présenté aux festivaliers le spectacle « My dream » « mon rêve ». Spectacle de danse très applaudi par son caractère scénique et humoristique a mis sur le même podium deux danseurs et un DJ pour animer la salle et les danseurs.
Soutenue par la Plateforme culturelle Watoo Bala bala, cette compagnie est actuellement assez sollicitée au-delà de frontières nationales. Devant le micro, ce jeune artiste chorégraphe et danseur donne quelques explications sur sa création.
Pour lui, le spectacle « My dream » veut amener les hommes et les artistes en particulier à croire à leur rêve. Un rêve ne se réalise que si l’on y croit, se rassure-t-il. Dans ce spectacle, ajoute-t-il, « nous amenons les gens sur le plan imaginaire. My Dream, c’est d’abord un voyage de la pensée comme on le dit en lingala « nzoto elata nzoto », que mon rêve prenne corps ». Il a par ailleurs indiqué que le spectacle « My dream » est en chantier et sera présenté au mois de septembre au Théâtre francophone de Limoge.
Parlant de lui en demi-mot, il a avoué qu’il a appris à danser dans la Compagnie Diba Danse de Jean-Marie Musungayi de l’Ecurie Maloba, avant d’affirmer qu’il a travaillé avec Germain Akone dans la Danse de Sable. A un moment de la vie, JM Musungayi va créer sa propre compagnie Diba Dance. « Et moi j’ai été là, comme percussionniste. Vers l’an 2000, après un départ en bloc des danseurs dans cette compagnie, le Directeur artistique m’a récupéré pour devenir en fin danseur avec ceux qui sont restés », a-t-il reconnu, laissant un sourire transparaitre.
S’exprimant sur ses projets, il est revenu d’abord par son spectacle de ce mois de juin à la Halle de la Gombe, et le 20juin, et devant ses parents et amis à Kintambo pour présenter aux siens ce qu’il fait comme métier.
« Après mon passage en Côte d’ivoire dans ce même cadre en septembre prochain, je vais animer, au mois de décembre, un atelier de renforcer des capacités jeunes danseurs de la culture urbaine à l’Institut Français de Kinshasa » a-t-il révélé, avant de souligner que lui et son groupe ont plein de projets à réaliser. Mais ce qui s’annonce déjà, c’est « Riche à mort », dans lequel Didier Adiho mettra sa grand-mère sur scène. Une stratégie qui va établir un parallélisme sur le respect des morts, vécu dans le temps et actuellement.
Certes, des leçons y seront dégagées que la jeunesse d’aujourd’hui devra capitaliser pour la construction d’une société respectueuse et respectable.
(Onassis Mutombo)