Des ex-m23 pillent les maisons en Ouganda

Jeudi 18 décembre 2014 - 22:31
Des ex-M23 pillent les maisons d’habitation en Ouganda (KINSHASA)- Des anciens rebelles du M23 ont pillé jeudi des maisons d’habitation alors qu’ils quittaient Buhanga et se dirigeaient vers le camp des refugiés congolais de Rwamanja. ‘‘Sur le passage, ils sont entrés dans des maisons d’autrui et ils ont pris la nourriture, arraché des téléphones portables et autres biens’’, a-t-on appris de la police ougandaise. Ils étaient entre 600 et 900 à avoir commis ces forfaits. Ces ex-rebelles ont déserté leur site d’hébergement pour se soustraire de l’opération de rapatriement. Les autorités ougandaises ont déploré ces actes de vandalisme. L’armée ougandaise a réussi à les maitriser, a indiqué une source diplomatique à Kampala. D’après René Abandi, l’ex-chef rebelle et point focal du M23, il y aurait deux éléments qui se sont suicidés pour protester contre cette opération de rapatriement forcé. A Kinshasa, le coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba, François Mwamba a indiqué que les ex-rebelles ont été retournés à Buhanga. ‘‘Il ne pouvait pas rentrer dans le camp de Rwamanja où vivent présentement 53 mille réfugiés congolais parce que le comité de sécurité du camp était informé de leurs actes odieux. Aussi, les réfugiés congolais étaient prêts à en découdre avec eux’’, a affirmé François Mwamba. La tension était vive quand les réfugiés ont appris que les ex-M23 qui les avaient poussés à quitter leur pays, tentaient de pénétrer dans leur camp, indique une source administrative ougandaise. Kampala a annoncé que les ex-combattants sont présentement sous contrôle des services de sécurité et de défense. Une mission conjointe constituée des experts congolais et ougandais va redescendre dans le camp de Buhanga pour identifier ceux qui voudront rentrer au Congo-Kinshasa. François Mwamba confirme qu’il y aura des nouvelles rotations pour Kamina à partir d’Entebbe pour les ex-rebelles qui souhaiteraient regagner le pays. Après cette opération, dit-il, on devra plus parler de l’engagement pris par le gouvernement congolais de rapatrier les ex-combattants dans le cadre de la déclaration de Nairobi ou de l’accord-cadre d’ddis-Abeba. Jusqu’à ces jours, seuls 123 ex-M23 sur plus de 1678 ont été rapatriés au Congo-Kinshasa. Les autres font de la résistance intoxiqués certainement par leur ancien leadership politique. Les anciens rebelles présumés auteurs des crimes contre l’humanité non bénéficiaires de l’amnistie seront déférés devant la justice nationale ou internationale. Il y a deux jours, les gouvernements congolais et ougandais ont signé un nouveau protocole d’accord pour assurer la remise des armes et munitions détenues par les ex-combattants et le rapatriement des ex-combattants sur une base volontaire. Ceux qui refuseront de rentrer au pays, le gouvernement ougandais et le HCR trouveront le statut à leur donner, a précisé François Mwamba pour qui, il n’y aura pas de contrainte pour ceux d’entr’eux choisissent de rester en Ouganda.