Des ONG de défense des droits de l’homme exigent la libération provisoire de Christopher Ngoyi

Mercredi 18 février 2015 - 11:59

Fortement préoccupées par l’arrestation, le 21 janvier dernier de l’activiste des droits de l’homme Christopher Ngoyi, par les services de sécurité, des ONG de défense des droits de l’homme ne dorment pas sur leurs lauriers. Au cours de la journée du lundi 16 janvier dernier, ils ont à nouveau fait entendre leur voix. Ce collectif d’ONG réclament la libération provisoire du président de la Coordination de la Société Civile du Congo, Christopher Ngoyi Mutamba, estimant qu’il n’ya pas d’indices sérieux de culpabilité contre lui. En effet, arrêté le 21janvier puis détenu au secret durant près de trois semaines, Ngoyi a finalement été présenté au ministre de l’Intérieur, avant d’être déféré au parquet général. Il est poursuivi dès lors pour dix chefs d’accusation, On a cité dans la litanie des infractions telles qu’incendie volontaire, atteinte à la sûreté de l’tat, incitation à la violence...

Le jour où il a été transféré au parquet pour la confirmation des charges, son dossier était vide. II n’y avait aucun élément, à en croire la déclaration de Me Sylvain Lumu, Secrétaire exécutif de la ligue des électeurs, le lundi 16 février.
Il n’ya pas d’indices sérieux de culpabilité qui ont été démontrés par les juges pour confirmer sa détention a-t-il déclaré avant de faire remarquer que pour placer quelqu’un en détention, il faudrait qu’il y ait des indices sérieux de culpabilité. Il n’y en a pas. Il n’y a que la litanie de déclarations de la police sans éléments de preuve. Aussi, exigeons-nous sa libération provisoire a-t-il conclu.

Rappelons que Christopher Ngoyi a été arrêté le 21janvier lors des manifestations contre la loi électorale à Kinshasa. Détenu au secret, il a été présenté le 10 février au Ministre de l’intérieur avant d’être transféré au Parquet général de la République.

Il est poursuivi comme auteur ou co-auteur des troubles enregistrés pendant les manifestations contre la loi électorale. 27 morts et de nombreux dégâts matériels ont été enregistrés au cours de ces manifestations qui ont gagné toute la République. La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) a retenu pour sa part 42 morts.
Par G.O.

 

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