Des ONGDH exigent un plan de désengorgement de la prison centrale de Makala

Mercredi 13 juillet 2016 - 10:42

Les représentants des organisations congolaises de défense et de promotion des droits de l’homme ont effectué dernièrement une visite à la prison centrale de Makala pour palper du doigt les conditions de détention dans cet établissement carcéral.

Construit pour une capacité d’accueil de 1500 détenus, cette prison centrale héberge à ce jour plus de 8000 prisonniers dont 78% sont des prévenus.

Selon le rapport publié par les délégués des ONGDH après leur visite à Makala, ils exigent un plan urgent de désengorgement du CPRK qui impliquera tous les auteurs.

A l’époque de Dido Kitungwa, ancien directeur de l’Ex-CPRK, la prison centrale de Makala était devenue comme un endroit non visitable par les avocats, les défenseurs de droit de l’homme et les visiteurs.

Plusieurs fois certains avocats ont été tabassés par les prisonniers qui assurent la sécurité en prison.

Mais avec l’arrivée de Me Alexis Thambwe à la tête du ministère de la Justice, Garde Sceau et des Droits humains, les avocats, les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes et les visiteurs ont l’accès facile en dehors du contrôle par les agents de prison et malgré le comportement de certains agents de sécurité commis à cet établissement.

Ils se félicitent de la nomination du lieutenant-colonel Thaddée Kabissa à la tête de l’ex-CPRK.

Ce dernier s’est imposé par sa touche par l’instauration de l’ordre, de la discipline, de l’hygiène. Selon les ONGDH, le directeur général de la prison centrale de Makala à la maitrise sur le nombre des prisonniers.

Il a pu imposer la propreté dans les installations sanitaires de la prison ainsi que des innovations, affirment les ONGDH.

Recommandations

Les ONGDH Anges du ciel (AC), la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP), Dieu défenseur Universel (DDU)… ont, après cette visite, formulé une série de recommandations à l’endroit du ministre de la Justice et Droits humains.

Elles sollicitent l’implication de Me Alexis Thambwe Mwamba pour l’application effective de la loi d’amnistie générale (parlement) et de l’ordonnance présidentielle de remise des peines accordant la grâce même aux délinquants d’opinion.

Le ministre de la Justice, Garde Sceau et Droits humains est prié de procéder aussi à l’amélioration des conditions matérielles de détention, de réhabiliter des prisons déjà existante, de construire de nouveaux bâtiments pour les meilleures conditions d’hébergement et d’accélérer la procédure judiciaire telle qu’il est dit par les procédures judiciaires en vigueur.

Ces ONGDH exigent l’application de l’Arrêté ministériel portant libération conditionnelle et libération des détenus en détention irrégulière.

Me Alexis Thambwe Mwamba est appelé à procéder au transfert de certains magistrats en provinces et à l’amélioration des conditions de travail des magistrats.

Par Godé Kalonj