Des valises des pointes d’ivoire et cornes de rhinocéros saisies à l’aéroport de Ndjili

Mercredi 21 octobre 2015 - 13:12

Les agents de la Régie des voies aériennes (RVA) ont procédé le dimanche 18 octobre 2015, à la saisie de quatre valises pesant 113 kilos, dont trois 30 kilos chacune et la quatrième 23 kilos, à l’aéroport international de Ndjili. Le contenu de ces colis suspects à destination de Hanoï au Vietnam via Air France, étaient de 60 pointes d’ivoire et 2 cornes de rhinocéros blancs. Comme qui dirait, la République démocratique du Congo est en plein dans la fraude douanière et trafic illicite.

 

La saisie a été rendue possible grâce à la modernisation des installations aéroportuaires de Ndjili, particulièrement le scanneur modulaire qui a permis de détecter le contenu suspect desdites valises. Alors qu’elles étaient passées au cheik up de la compagnie aérienne française à l’hôtel Memling au centre-ville de Kinshasa, avant qu’elles ne soient acheminées à l’aéroport international de Ndjili afin d’être embarquées dans l’avion à destination de Hanoï, au Vietnam.

 

Le plus étonnant, c’est l’absence des propriétaires des colis à l’aéroport où ils ne se sont pas fait voir au moment de la saisie de leurs marchandises. On parle de deux messieurs, en l’occurrence MM. Theduong et Phugiang, dont l’identité reste mal connue jusqu’à ce jour.

 

Selon l’ICCN (Institut congolais pour la conservation de la nature), les pointes d’ivoire et les cornes de rhinocéros blancs saisies proviennent du parc de Garamba, dans l’ex-province Orientale. Il importe de signaler que c’est l’ICCN qui s’occupe de la gestion de tous les parcs nationaux. D’où son expertise en matière d’identification de tout produit provenant de ces réserves naturelles congolaises.

 

Par ailleurs, on apprend que les valises saisies par la Régie des voies aériennes ont été remises à qui de droit. C’est-à-dire à l’administration douanière de la République Démocratique du Congo.

 

La saisie de ces valises des pointes d’ivoire et cornes de rhinocéros saisies à l’aéroport de Ndjili, intervient seulement en l’espace de quelques mois, après celle opérée sur l’avenue de Kabambare dans la commune de Barumbu, prouve bien l’existence d’un réseau maffieux spécialisé dans la fraude douanière et trafic illicite. Au vu de son modus operandi, il y a lieu de conclure que ledit réseau contiendrait aussi bien des Congolais que des expatriés.

 

On rappelle, à ce sujet, des pointes d’i 3ire pesant plus de 130 kilos ont été saisis il y a trois mois dans la commune de Barumbu, dans une résidence privée d’un sujet guinéen.

 

C’est pourquoi l’on est en droit de se demander: comment expliquer que de tels colis puissent échapper au contrôle à la vérification du contenu des bagages des passagers lors de cheik up d’Air France?

Alors que tous les services affectés à cette tâche sont présents aux formalités de contrôle de contenu !

De ce qui précède, plusieurs questions se posent: Comment lesdits colis étaient-ils entrés dans la capitale sans que les services habilités de l’aéroport de Bangboka à Kisangani tout comme ceux de Kinshasa ne les aient détectés ?

Néanmoins, ces interrogations relancent la problématique du contrôle à l’entrée et à la sortie sur le territoire national congolais.

 

Par José Wakadila

 

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