Des braqueurs utilisant des motocyclettes pour leur mobilité, et qui agressaient de nombreux fidèles de l’église de Mangembo, à la sortie des cultes du dimanche, et disparaissaient aussitôt, ont été enfin appréhendés le I er février 2015, vers 10 heures, au croisement des avenues Inga et Lubumbashi, dans la commune de Bandalungwa. Et ce, au soulagement général des chrétiens de cette confession religieuse et des habitants des environs.
Un piéton raconte que les deux lascars se trouvaient depuis plus d’une demi-heure sur l’avenue Lubumbashi où apparemment ils attendaient d’éventuelles victimes. Une dame, fidèle de l’église de Mangembo, parée de bijoux en or, est passée par-là, ne se doutant de rien. D’un coup d’oeil rapide, les bandits ont réalisé qu’il s’agissait non des parures de fantaisie, mais de vrais bijoux en métal jaunet objet de leur convoitise.
Postée sur un bout de ce tronçon, Marie-Louise hélait sans perdre patience, les voitures remplies de passagers qui défilaient devant elle. L’un des braqueurs s’approcha innocemment d’elle et dans un moment d’inattention, il bondit sur l’infortunée fidèle de l’église de Mangembo, accrocha sa main sur la chaînette en or qu’il arracha brutalement, avant de disparaître sur la moto de son acolyte. C’est dans un nuage de poussière et un vrombissement particulier que l’engin démarra prenant une direction inconnue.
Témoins de cette scène d’extorsion, les chauffeurs de deux voitures se lancèrent aussitôt dans une course-poursuite qui se termina au croisement des avenues Inga et Lubumbashi où percutée, la motocyclette se renversa, libérant le conducteur et son acolyte.
Les habitants des environs se sont, alors rués sur les deux malfaiteurs qui tentaient désespérément de s’enfuir. Des passants révoltés ont eux aussi accouru sur le lieu du calvaire en administrant des coups de poing ou de pieds. Incapables de se protéger contre la pluie des coups de pierre et de bâtons, les deux malfrats ont eu droit à une séance de tortures d’une foule des badauds déchaînée qu’ils n’oublieront pas de si tôt. Arrivés sur le lieu, des minutes plus tard, de éléments du commissariat de Bandalungwa ont difficilement arraché des griffes de bourreaux, les deux délinquants grièvement blessés sur la tête, saignant abondamment, les corps couverts d’hématomes.
Une série d’extorsions sans que les auteurs soient arrêtés
Des fidèles de l’église de Mangembo ont signalé au Phare que leurs coreligionnaires ont été souvent victimes des agressions de la part de quelques bandits, auteurs d’extorsions.
Plusieurs modus operandi ont été mis en pratique. Dans un scénario classique, les malfaiteurs à motos se postent souvent sur une ruelle par où passent des files des chrétiens qui taillent bavette. Si les conditions de fuite sont réunies, l’attaque se déroule en moins de dix minutes. Le temps pour l’un des malfrats d’arracher un sac et de sauter sur la moto, le tour est joué.
Brigitte se rappelle qu’un dimanche, à la sortie du culte, elle était parmi les premiers fidèles pressés de trouver un taxi pour les ramener dans leurs quartiers de résidence. — On n’était pas nombreux sur l’avenue lnga ! Soudain, j’ai reçu un coup violent à l’avant-bras ! Avant que je réalise ce qui m’arrivait, j’ai vu courir le voleur avec mon sac à main!
Elle s’est mise à crier au voleur, mais c’était trop tard. Car, les deux bandits avaient disparu dans les dédales de rues sinueuses de Bandalungwa.
lrène, elle aussi fidèle de cette confession religieuse, avait appris auparavant des affaires de braquages. Un jour, un témoignage sur cette forme de criminalité, a été fait au cours d’un culte. Il ne s’est pas passé deux mois qu’elle sera victime de ces malfaiteurs.
En outre pour une visite familiale, elle longeait l’avenue Mungumungu en compagnie des connaissances. Au coin de l’avenue Inga, une moto les suivait derrière. Parvenu à leur hauteur, le passager est venu arracher un téléphone pendant que la dame était en pleine conversation téléphonique. Le voilà qui a sauté aussitôt au moment où la «deux roues» disparaissait de leur regard. Elles avaient beau crier aux malfrats, les délinquants étaient introuvables et il n’y avait personne pour les pourchasser.
Avec l’arrestation de Papy et Joe, les deux braqueurs en moto non identifiés, la policé du commissariat de Bandalungwa saura enquêter sur le passé criminel de ces deux lascars. Si l’on ne pourra pas établir la liste totale de victimes, l’on pourra au moins se faire une idée sur les différents butins arrachés à leurs victimes. Et peut-être aussi que dans leurs aveux; ces deux malfaiteurs pourront éclairer les policiers sur les autres bandes de délinquants utilisant le même modus operandi.
J.R.T.