Dialogue : la libération des prisonniers politiques et d’opinion exigée

Mercredi 27 juillet 2016 - 13:52

Dans une déclaration faite hier, la VSV exhorte le président de la République à s’impliquer personnellement pour faire libérer Christopher Ngoyi, Jean Claude Muyambo, Eugène Diomi Ndongala, Yves Makuambala, Fred Bauma, Jean de Dieu Kilima, Firmin Yangambi, Jean-Marie Kalonji et bien d’autres

Dans sa casquette de défenseur des droits humains, la Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) ne devait pas rester indifférente face enjeux de l’heure sur la tenue du dialogue politique en RDC. Plutôt que de rester mains croisées, cette Ongdh a donné sa position sur ce forum qui souffre du démarrage.

Dans une déclaration faite mardi 26 juillet à son siège dans la commune de Ngaliema, concernant la mesure de grâce, la VSV exhorte le président de la République à aller au-delà en s’impliquant personnellement pour la libération de tous les détenus et prisonniers politiques et d’opinion dont Christopher Ngoyi, Jean Claude Muyambo, Eugène Diomi Ndongala, Yves Makuambala, Fred Bauma, Jean de Dieu Kilima, Firmin Yangambi, Jean-Marie Kalonji…

Elle a salué la publication des ordonnances présidentielles, vendredi 22 juillet 2016 portant mesures individuelles et collectives de grâce en vue de privilégier un climat politique de confiance.

Bien que sélectives, ces mesures de grâce constituent une avancée dans le cadre de la quête de la concorde et la réconciliation nationale tant souhaitées par tous, note Rostin Manketa, directeur exécutif de la VSV.

Sursaut national

La VSV prie les acteurs politiques, toutes tendances confondues, à prendre part au dialogue qui, selon l’Ongdh, doit être inclusif, franc et sans tabou, susceptible de prévenir les violations des droits de l’homme au pays.

Elle admet le comportement de certains acteurs politiques qui ont compris la nécessité de prendre part au dialogue, vertu chère en démocratie, et ce, en vue d’apporter leur contribution à la décrispation du climat politique.

Au regard de l’échec des concertations nationales organisées en 2013 sans la participation de vrais opposants politiques, la VSV invite le facilitateur à ne pas tomber dans le piège de certains animateurs de la Majorité présidentielle qui l’invitent à démarrer le dialogue national avec ou sans la participation de vrais opposants.

» S’il appert que la fixation de la date de début des travaux du Comité préparatoire a été faite de manière unilatérale par le facilitateur, la VSV invite ce dernier à le surseoir en vue d’harmoniser, dans un bref délai, les vues avec toutes les parties prenantes quant à ce « , a conseillé Rostin Manketa, directeur exécutif de la VSV.

L’association prie l’opposition politique congolaise de ne pas tomber dans le piège de ceux qui veulent encourager les violences et autres violations massives des droits humains au pays au terme du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila.

Comme un appel au sursaut national, la VSV attire l’attention de tous les acteurs politiques de la Majorité et ceux de l’Opposition de mettre un terme à leurs stratégies visant à prendre en otage l’ensemble de la population congolaise qui pourtant mérite considération et respect.

Halte à la précipitation

Dénonçant les agitations et autres bousculades de certaines personnes et personnalités en vue de prendre coûte que coûte part aux travaux du Comité préparatoire et au dialogue national alors qu’il est quasi impossible d’y inviter tout le monde, la VSV rappelle aux acteurs politiques congolais que ce forum n’est pas une occasion en or de partage de pouvoir et de violation de la Constitution du pays.

L’Ongdh apporte son soutien à l’organisation d’un dialogue prôné par la Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies pour apaiser le climat politique et baliser le chemin pour un processus électoral qui rassure tout le monde.

Au lieu d’écouter toutes les parties prenantes, le facilitateur Edem Kodjo est allé à la va vite en procédant avec précipitation à la validation de mandat des membres du Comité préparatoire de ce forum. Parmi les délégués dont les mandats ont été validés hier, on ne note aucun conférencier de Genval.

Il n’y a eu que les acteurs de la Majorité présidentielle, de la société civile et quelques têtes de l’Opposition qui n’émettent plus sur la même longueur d’ondes que le Rassemblement, notamment Jean-Lucien Bussa, Clément Kanku…

Face à ce blocage en vue, la VSV invite la population congolaise à demeurer vigilante et à surveiller de près les acteurs politiques en vue de mieux identifier et cibler ceux qui sont à la base du malaise du processus électoral, susceptible d’occasionner des violations massives des droits humains.

Par Godé Kalonji