Dialogue : Majorité–UDPS : guerre des agendas cachés !

Mardi 8 décembre 2015 - 11:34

La Majorité présidentielle et l’UDPS d’Etienne Tshisekedi ne semblent pas s’accorder sur les points majeurs qui constituent le soubassement même du Dialogue. Tout se passe comme si les contacts de l’Italie et d’Espagne entre les émissaires de la Majorité et de l’UDPS, n’ont rien produit, le problème restant entier.

Cette situation présage d’un mauvais augure pour ce forum qui doit promouvoir l’apaisement politique avant pendant et après les élections ; cimenter la cohésion nationale afin de préserver et de poursuivre la marche du pays vers l’émergence.

Les derniers signaux de Bruxelles ne sont pas rassurants. Dans l’entendement de Tshisekedi, ce forum doit mettre face à face l’UDPS et ses alliés d’un côté et Joseph Kabila et ses alliés de l’autre. C’est dire que le caractère inclusif de ces assises semble d’ores et déjà remis en cause. Quant à la société civile, elle sera cantonnée au rôle de témoin. D’après certaines indiscrétions des milieux proches du “lider maximo”, ce Dialogue politique est incontournable et reste le seul chemin pour promouvoir la réconciliation nationale, l’élément catalyseur pour conduire le peuple congolais aux élections dans un climat apaisé et serein.

 

Tandis que du côté de la Majorité, on laisse entendre que les spéculations négatives et malveillantes autour du communiqué de l’Udps relèvent de la volonté de saboter le Dialogue qui doit justement aboutir au consensus auquel tout le mondé est engagé. Par ailleurs, le pouvoir exorbitant que l’UDPS accorde à la communauté internationale dans l’organisation et la direction du Dialogue a été dénoncé. Pour la Majorité, ce facilitateur international est d’abord un témoin privilégié qui pourrait jouer le rôle d’entremetteur, c’est-à- dire, un go between en cas de besoin.

 

En outré, la Majorité stigmatise le fait qu’il n’est nullement question d’une quelconque abdication du président de la République ou d’une substitution des institutions de la République au Dialogue.

Le facilitateur international n’est ni juge, ni chairman du Dialogue.

 

Les églises du réveil dans la danse

 

Les leaders des églises de réveil ont dimanche dernier lu une déclaration dans laquelle ils se disent favorables au Dialogue politique annoncé par le chef de l’Etat Joseph Kabila en vue de parvenir à la réconciliation nationale.

 

Pour ces églises, ce Dialogue doit être inclusif et représentatif de a classe politique et de toutes les forces vives de la nation, dans le respect de la Constitution pour que ses résolutions et recommandations rencontrent l’adhésion de tous.

 

Elles invitent l’ensemble de la classe politique ainsi que le peuple à préserver les acquis  actuels que sont la paix, l’unité nationale, la stabilité des institutions ainsi que les, retombées économico sociales qui en’ découlent. Elles exhortent le peuple à se préserver de toute démarche susceptible de troubler notre pays afin d’épargner le sang du peuple pour qu’il ne coule pas de nouveau. Que chaque fils et fille du Congo ne ménage aucun effort pour apporter sa contribution.

 

Les églises du réveil se considèrent, à ce titre, comme une confession religieuse au même titre que les autres confessions traditionnelles en tant qu’institution ecclésiastique reconnue comme autorité de régulation et interface du gouvernement de la République, regroupant des ladres religieux de l’opinion et agissant comme une église légitime et authentiquement congolaise.

Par LP

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