Dialogue national : la société civile s’en tient au respect de la Constitution

Mercredi 13 mai 2015 - 12:42

Dans une déclaration publique faite hier mardi 12 mai à Kinshasa, la Nouvelle société civile du Congo(NSCC) met en garde la classe politique congolaise, toute tendance confondue, pour que la Constitution soit respectée au terme du dialogue national en vue entre le pouvoir et l’opposition.

» Plusieurs années après la tenue de la conférence Nationale Souveraine, le dialogue de Sun city et les concertations nationales, la NSCC s’interroge sur la volonté politique réelle de la classe politique congolaise à organiser les nouvelles discussions nationales franches et sincères sans énerver la constitution de la RDC « , signale Jonas Tshombela, coordonateur national de la NSCC.

Décrisper la situation politique

Toutefois, l’homme a fait remarquer que sa structure reste ouverte aux discussions inclusives qui ne porteront que sur la recherche du consensus autour du processus électoral, dans le strict respect de l’esprit et la lettre de la Constitution.

Avant la tenue de ce dialogue tant souhaité par la classe politique congolaise en vue de décrisper la situation politique, polluée depuis les élections de triste mémoire du 28 novembre 2011, la Nscc exige d’abord la libération sans conditions de tous les personnes arrêtées à cause de leurs opinions politiques ainsi que de tous les jeunes militants pro démocratie de Filimbi et de la Lucha.

Jonas Tshombela souhaite que les parties prenantes à ce fameux dialogue, opposition et majorité au pouvoir, s’engagent publiquement pour que l’agenda de ce forum national ne porte que sur le processus électoral, dans le respect de la loi fondamentale.

Pour ce faire, la NSCC plaide pour l’implication de la communauté internationale à travers la MONUSCO, afin que ce dialogue se tient conformément aux prescrits de l’Accord Cadre d’Addis-Abeba.

» La Nouvelle Société civile du Congo met en garde la classe politique congolaise toute tendance confondue, toute autre discussion et arrangement politique en dehors de l’esprit et la lettre de la constitution sera interprété comme de la haute trahison, elle s’assumera toutes les conséquences qui résulteraient d’une telle option, car le peuple congolais a encore frais en mémoire ses martyrs de la démocratie du 19,20 et 21 janvier 2015 « , averti Jonas Tshombela.

Non à la CNDH partisane

Deux jours après la désignation dénoncée des animateurs de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), la NSCC était parmi les organisations de la société civile à dénoncer la main mise du pouvoir sur le choix des membres de cette institution d’appui à la démocratie.

Dans son communiqué du 6 avril courant, cette structure émettait des réserves sur l’indépendance de la CNDH et dénonçait l’arbitrage de l’Assemblée nationale ainsi que la politisation de cette institution citoyenne. La NSCC, qui suit de prêt la situation auprès de la CNDH, déplore encore la désignation d’un leadership partisan au bureau définitif de la Commission Nationale des Droits de l’homme

. »Que reste-t-il à protéger « , s’interroge Tshombela. La Nouvelle Société civile Congolaise invite Fernandez Murhola, candidat du RENADHOC, à démissionner de cette équipe dirigeante de la CNDH presque partisane, au nom de l’intérêt supérieur de la communauté des droits de l’homme en RDC.

Par Godé Kalonji Muk