Dialogue national : l’UDPS exhume son cahier de charges à la CENCO

Jeudi 31 décembre 2015 - 09:17

Accord-cadre d’Addis-Abeba, médiation internationale, respect de la Constitution, élections apaisées …

 

Une délégation de l’UDPS conduite par son Secrétaire général, Bruno Mavungu, assisté de ses adjoints Joseph Kapika et Bruno Tshibala, a eu des échanges fructueux hier mercredi 30 décembre 2015 en fin d’après-midi avec quelques Evêques membres du Comité permanent de la CENCO (Conférence Episcopale Nationale. du Congo), au siège de Caritas Congo, dans la commune de la Gombe. Ces entretiens s’inscrivent dans le cadre des consultations initiées par l’épiscopat congolais en cette fin d’année pour amener les acteurs politiques et sociaux à se parler et contribuer à la tenue du Dialogue.

 

Les échanges ont duré environ une heure et demie. A la fin de l’entrevue, Bruno Mavungu a confié aux médias que e menu principal a porté sur le projet de Dialogue national. Ce forum, a-t-il indiqué, doit être convoqué selon les prescrits de l’Accord cadre d’Addis-Abeba.

Il a rappelé que l’UDPS est la première structure politique à avoir réclamé la tenue de ces assises.

Selon lui, les Evêques ont prêté une oreille attentive au cahier de charges de son parti. Cet opérateur politique a fait savoir que le souci de l’UDPS est de voir le dialogue amener toutes les parties prenantes à dégager un consensus autour des questions électorales, afin de déboucher sur la tenue d’élections beaucoup plus crédibles que celles de 2006 et 2011. Il a souhaité que tout le monde puisse œuvrer pour qu’on arrive à une passation pacifique du pouvoir en 2016.

Bruno Mavungu a insisté sur le fait que l’UDPS se trouve toujours dans la logique d’une médiation internationale.

 

Approché par la presse pour faire une évaluation à mi-parcours des consultations entamées mardi, le porte-parole et Secrétaire général de la CENCO, l’abbé Léonard Santedi, a laissé entendre que la CENCO veut se faire une idée des obstacles qui retardent la tenue du dialogue. Au terme de ces échanges: a-t-il indiqué, l’épiscopat congolais va dresser un rapport reprenant les avis et considérations recueillis auprès des délégués des forces politiques et sociales en vue d’élaborer un cahier de charges qu’il va remettre à qui de droit. Il a souligné que les Evêques pourraient retourner auprès de certains acteurs politiques et activistes de la Société civile pour un second et dernier tour de table destiné à faire bouger les lignes.

 

Toutes les parties prenantes au processus électoral et au dialogue, à savoir la CENI, les acteurs politiques et sociaux doivent jouer leurs partitions, a conclu cet abbé.

 

Il sied de signaler qu’avant la délégation de l’UDPS, Corneille Nangaa et Norbert Basengezi, président et vice-président de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), ont eu un long entretien en fin de matinée avec l’épiscopat congolais. Revenant sur les grandes lignes de ces échanges, Corneille Nangaa a indiqué avoir promis aux Evêques de procéder très bientôt à une évaluation du processus électoral et de consulter les parties prenantes à l’organisation des élections en RDC.

C’est la raison majeure de leur présence au siège de Caritas Congo, car soucieux d’échanger autour des défis aux quels est confrontée leur institution.

 

Le président de la CENI a fait savoir que celle-ci est prête à publier un calendrier réaménagé et consensuel. « Notre souci est que ce calendrier soit effectivement exécuté », a-t-il précisé.

Dans la foulée, il a signalé que la CENI va s’attaquer d’abord à la révision du fichier électoral, à l’enrôlement de nouveaux majeurs …

 

« Finalement, est-ce la CENI qui consulte ou c’est la CENCO qui le fait ?

 

Usant de la litote, Corneille Nangaa a indiqué que, c’est blanc bonnet, bonnet blanc. « La CENI consulte à sa manière et joue en quelque sorte le rôle d’arbitre ».

 

De son côté, le porte-parole de la CENCO est revenu sur le sens des échanges initiés par les Evêques pour rappeler que les princes de l’Eglise sont d’abord des pasteurs. En tant que tels, « ils ont le devoir de rapprocher les gens, de les amener à se parler pour l’intérêt du pays. C’est la raison pour laquelle, l’épiscopat congolais est à l’écoute de tout le morde ».

 

L’abbé Santedi a fait savoir qu’effectivement les échéances annoncées pour les élections tardent à se concrétiser. Des Evêques ont estimé qu’ils devraient mettre la main à la pâte pour déblayer le terrain.

 

Signalons qu’une frange d’acteurs de la société civile, à savoir Katy Kalanga, Jérôme Bonso, Irène Esambo … s’est pointée hier au siège de Caritas Congo peu avant 18 heures pour s’entretenir à son tour avec la CENCO.

Les consultations, made in CENCO, ont démarré le mardi 29 décembre 2015.

A l’affiche, il y avait Kengo, Minaku, le G7, Fayulu, Kamerhe …

Par Jean-Pierre Nkutu

 

 

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