Doublons : 10 jours accordés aux partis

Mardi 23 juin 2015 - 10:00

Une importante réunion tripartite entre la CENI (Commission électorale nationale indépendante), les partis politiques de l’Opposition et ceux de la Majorité s’est tenue hier lundi 22 juin 2015 au siège de la centrale électorale, comme prévu.

En l’absence de l’abbé-président, c’est le vice-président de la CENI, André Mpungwe, qui a présidé cette rencontre qui s’est focalisée essentiellement sur les doublons constatés aussi bien parmi certains partis politiques de l’Opposition que dans ceux de la Majorité.

La CENI, à travers ses BRTC (Bureaux de réception et traitement des candidatures), a en effet répertorié plus de

700 doublons dans 156 partis politiques, pendant que 57 de ces formations politiques ont recommandé les mêmes candidats concernant 125 circonscriptions électorales à travers le pays !

De nombreux partis politiques de la Majorité et de l’Opposition sont cités comme auteurs de cette mauvaise pratique de doublon. Parmi ces partis politiques figurent l’UNC de Vital Kamerhe, le MLC dont le secrétariat général est tenu par Mme Eve Bazaïba, le MLC/Libéral de Thomas Luhaka, le CCU de Lambert Mende, l’UNAFEC de Kyungu wa Kimwanza, le Palu du patriarche Gizenga et même le PPRD considéré comme le parti phare de la majorité présidentielle.

Face à cette situation, les participants à la  réunion tripartite tenue hier ont évoqué les dispositions de la Loi électorale dans son article 21, alinéa 6 qui stipule “...en cas de non- conformité et dans un délai de 10 jours, la CENI retourne la liste ou la déclaration de candidature avec un avis motivé sur les raisons de non-conformité, aux mains du candidat ou du mandataire selon le cas, en l’invitant à présenter une nouvelle liste ou déclaration de candidature rectifiée.”

A l’issue de la rencontre, certains acteurs politiques ont reconnu la responsabilité des partis et regroupements politiques dans cette situation confuse. Le cas du député national et Secrétaire général adjoint du PPRD Emmanuel Ramazani Shadary. Parlé pour le compte de la Majorité, celui-ci a confirmé l’existence des doublons pour certains partis politiques. Il a évoqué à l’article 21 qui permet de donner un délai de 10 jours aux partis politiques auteurs des doublons afin de se mettre en ordre.

Le coordonateur de Front populaire de l’Opposition, JP Lisanga Bonganga, est aussi intervenu pour relever que la CENI devait d’abord informer en primeur les partis politiques en leur accordant un délai de 10 jours avant de faire passer l’information dans les médias. Pour lui, ce sont des candidats qui trompent les partis, politiques en jouant au malin pour se retrouver dans plusieurs formations politiques au même moment. Il a sollicité, lui aussi, un délai de 10 jours pour permettre aux parti concernés de se mettre en ordre.

Intervenant lui aussi au nom de l‘Opposition, le député Delly Sesanga a insisté sur la gouvernance électorale dans l’ensemble. Pour ce député national, outre le problème de doublons pour lequel il appelé au respect de la loi électorale dans son article 21 alinéa 6, il a rappelé la nécessité pour les nouveaux majeurs de voter, et déploré le non respect des dates reprises dans le calendrier électoral global et de financement des élections. Pour lui, ce sont là des sujets sur lesquels les deux familles politiques et l’autorité chargée d’organiser les élections sont invitées à échanger pour la tenue des élections dans un environnement de paix.

Le rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba Mulumba, a rappelé que c’est dans le cadre de la recherche de la paix que cette rencontre a été organisée.

La CENI, selon son rapporteur, a entendu les avis des uns et des autres et a annoncé que l’assemblée plénière de cette Commission va tenir une réunion afin de se prononcer par rapport au problème de doublons.

En attendant, les partis concernés par ces doublons ont dix jours pour se mettre en règle.

Par Lucien KAZADI T.

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