Le pays s’appuie, dans cette action, sur des instruments juridiques nationaux et internationaux qui interdisent en tous temps et en tous lieux, ces actes- considérés comme des antivaleurs les plus graves. La RDC a commémoré, le 26 juin, lors d’une cérémonie officielle organisée dans la salle du Centre culturel Boboto, à Gombe, la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture.
Au cours de cette journée, le ministre de la Justice, des droits humains et Garde de sceaux, Alexis Thambwe Muamba, a souligné la détermination du gouvernement congolais à bannir la torture- considérée comme une des antivaleurs les plus graves, en tous temps et en tous lieux, en RDC. « La lutte contre la torture est devenue une norme constitutionnelle », a –t-il souligné.
Le ministre a appuyé cette volonté gouvernementale par des textes qui existent et qui régissent la vie au pays. Il s’agit de la Constitution de la République, la loi portant criminalisation de la torture promulguée par le chef de l’État, ainsi que d’autres textes internationaux ratifiés par la RDC. Le pays, a souligné Alexis Thambwe Muamba, a opté de déclencher une dynamique contre la torture considérée comme une situation aggravante de la détention illégale…
Pour le ministre de la Justice, des droits humains et garde des sceaux, en effet, les textes dont il a fait allusion n’ont pas été promulgués pour « embellir les archives ». Mais, plutôt, c’est un combat réel mené contre la torture. Citant les témoignages de certains détenus ainsi que la condamnation des policiers, militaires et autres agents des services de sécurité à des peines allant de six mois de prison à la condamnation à mort, Alexis Thambwe Muamba, a insisté sur l’effectivité de ce combat mené contre la torture.
Un combat à mener par tous
Pour le ministre Luzolo Bambi, le combat contre la torture devra être mené par tous. Soulignant que la fermeté devra demeurer de mise face aux criminels, le ministre a, par ailleurs, indiqué que cela devra se faire dans le respect des droits humains.
De son côté, le directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme (BCNUDH), Jose Maria Aranaz, qui a brossé un tableau peu reluisant de la situation des droits de l’Homme en RDC, a appelé le gouvernement à l’application de la politique de la tolérance et des poursuites contre les acteurs des actes de torture.
Soulignant que la torture était une pratique honteuse, le nouveau directeur du BCNUDH a rappelé certaines recommandations du secrétaire général des Nations unies dont une protection spéciale pour les défenseurs des droits de l’Homme.
Plusieurs activistes des droits de l’homme dont les membres de l’Assistance aux personnes vulnérables et enfants du Congo (APVEC-ONGDH) étaient présents dans cette salle. Le président coordonnateur de cette association, Grégoire Maick Lukadi, a salué cette volonté du gouvernement de proscrire la torture sur toute l’étendue du pays mais, il l’a, par ailleurs, appelé à traduire cette volonté en acte « afin de faire régner en tous temps et en tous lieux, les droits fondamentaux de la personne humaine ». Cet activiste a également lancé un appel à ses pairs en vue des actions en synergie pour bannir définitivement la torture sur l’étendue de la RDC.
Lucien Dianzenza
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