Les membres de la direction générale, les agents et cadres de l’institut d’Emission se sont retrouvés, lundi 29 décembre 2014 pour fêter ensemble et partager un repas de famille de la communauté. BCC de fin d’année. C’était lors de la cérémonie habituelle d’échange des vœux, organisée au Parking u bâtiment administratif de la Banque Centrale du Congo. C’est une occasion où tout se dit tout haut sur la gestion de l’entreprise... Bref, on tient compte de tous les aspects pour une amélioration dans l’avenir tout en espérant au changement.
Dans son discours adressé au personnel et aux invités présents à la cérémonie, le gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Déogratias Mutombo Mwana Nyembo a expliqué que la vitalité de la croissance a résulté essentiellement des performances du secteur primaire, dont la contribution à la croissance a été de 46,2%, avec une part de 37,0% pour la seule branche “ extraction “.
Il a en outre indiqué que la dynamique de la croissance continue de dépendre essentiellement des perspectives de l’activité dans le secteur minier. A cet effet, il est impérieux qu’une politique de diversification économique soit menée afin de parvenir, à terme, à une croissance multipolaire à même de renforcer la résilience de l’économie nationale aux chocs externes, en réduisant particulièrement son exposition à la variation des cours des matières premières sur les marchés internationaux.
Ainsi, cette croissance économique, dite de qualité, devrait également se traduire par la création d’emplois décents et par une augmentation substantielle des recettes budgétaires, nécessaires pour financer les grands projets publics destinés à accélérer l’émergence économique nationale.
Par ailleurs, a insisté le gouverneur de la BCC, la tendance à la baisse des cours des produits de base sur les marchés internationaux, observée depuis quelques mois, pourrait se poursuivre à court terme. Toute fois, à ce jour, ce fléchissement des prix des matières premières n’a pas entamé les performances macroéconomiques du pays, puisque le seuil de rentabilité des entreprises concernées n’est pas encore franchi.
il convient ici de relever un paradoxe l’accroissement de l’activité minière ne s’est pas traduit par une amélioration conséquente des revenus de l’Etat.
Au regard de la faiblesse actuelle de la contribution du secteur minier au budget de l’Etat, outre les réformes équilibrées dans ce secteur. Il serait indiqué de soutenir les autres secteurs de production tels que l’agriculture, les industries manufacturières et des services, dont les contributions respectives ainsi que l’impact sur la création d’emplois et la réduction de la pauvreté se révèlent plus significatives. Le soutien à ces secteurs devrait se traduire, notamment par l’aménagement des infrastructures adéquates, la promotion du financement du secteur privé et l’amélioration du climat des affaires.
Situation économique de 2014
En effets n’eussent été les achats d’environ 590 millions d’USD opérés par la Banque Centrale en2.4, les réserves internationales auraient enregistré une chute libre et se situeraient autour de 1,2 milliard d’USD en raison de la forte con sommation des devises tenant à la réapparition des déficits de trésorerie de l’Etat et, ceci, dans un contexte d’absence d’appuis à la balance d’s paiements.
Ainsi, la sauvegarde de la stabilité du Secteur financier est assurée à travers, d’une part, le contrôle permanent des institutions financières sur base de leurs états financiers et des indicateurs de solidité financière, et d’autre part, par la réalisation des missions périodique de contrôle sur place.
L’économie nationale est régulièrement pourvue en billets de banque et l’institut d’Emission veille à l’accomplissement de sa fonction de caissier l’Etat sur toute l’étendue du territoire national et ce, malgré le coût sans cesse croissant lié à l’accomplissement de cette mission.
Le patron de la BCC a relevé que les réponses apportées chaque fois par les politiques monétaires et macro prudentielle aux évolutions conjoncturelles mentionnées précédemment, en vue de la sauvegarde de la stabilité monétaire et financière, témoignent d’un savoir-faire accumulé par la Banque Centrale au fil des années et à travers des expériences diverses, dans des contextes variés et en perpétuelles mutations.
Il a pour ce faire, félicité le personnel de la BCC pour le succès obtenu dans la sauvegarde du pouvoir d’achat de la population congolaise et pour ses compétences techniques qui ont
été également manifester et reconnues par tous les participants aux travaux de la 20ème Réunion des gouverneurs des Banques Centrales des pays membres du COMESA tenue au mois de novembre dernier à Kinshasa.
C’était une occasion pour l’autorité de l’institut d’Emission d’exhorter tous à poursuivre cet élan en vue de l préservation de la stabilité du franc congolais dont la pérennisation permettra de réaliser l’idéal fixé seize années auparavant, et qui traduit déjà la volonté des autorités publiques de dédollariser l’économie nationale. Il a cité “ une monnaie unique pour un peuple uni”.
Il a rappelé que “ forger une monnaie stable, c’est préserver, voire améliorer le pouvoir d’achat de la population “, c’est aussi favoriser un climat des affaires plus sûr qui permet aux investissements de produire pour une consommation garantie. C’est également créer des conditions de développement d’un système financier structuré qui assure un financement harmonieux de l’économie en général et des petites entreprises en particulier. C’est enfin créer un cadre où les investisseurs privés, tant étrangers que nationaux, sont incités à créer des entreprises créatrices d’emplois et génératrices de revenus susceptibles d’alimenter une demande solvable, socle d’une croissance autoentretenue.
2014, année de l’effritement des recettes à la BCC
Au sein de la BCC, d’une manière globale, l’année 2014 a été marquée par l’effritement des recettes, qui s’est traduit par de sérieuses difficultés de trésorerie, d’une part et par un effort soutenu de rationalisation des dépenses, d’autre part.
En ce qui concerne les recettes, l’amenuisement observée a découlé, essentiellement, de la réduction du montant versé par le gouvernement à la BCÇ au titre des intérêts sur la créance titrisée et de la baisse significative des produits de change tenant à la mise en application de certaines mesures phares du projet de dédolarisation de l’économie nationale.
En matière des dépenses, la politique de rationalisation initiée par la Haute Direction en 2013 s’est poursuivie en 2014, avec des actions concrètes dans divers domaines. Les mesures prises ont permis de réduire significativement les dépenses dans plusieurs postes de charges.
D’agissant des ressources humaines, en dépit des contraintes financières draconiennes qui se sont imposées à l’Institut d’Emission au cours de l’année qui s’achève, l’engagement a été pris pour préserver et améliorer, dans la mesure des moyens, le niveau de vie des cadres et-agents de la BCC.
Par rapport à l’augmentation du niveau de la rémunération mensuelle, il a également été procédé à l’augmentation substantielle du volume des prêts au personnel et à l’élargissement de la couverture de l’assistance scolaire aux enfants âgés de trois ans révolus.
La Banque appelée à remplir ses missions
La BCC est appelée â des réflexions sur la nature des moyens financiers et matériels nécessaires pour remplir ses missions. L’ambition légitime de l’émergence économique et financière du pays comporte en contrepartie des réelles exigences, notamment une hausse substantielle du taux et de la qualité des investissements, tant du secteur public que du secteur privé et, par conséquent, une hausse du taux d’épargne.
Ces exigences appellent au développement du système monétaire et financier. Raison pour laquelle, la BCC implique la réalisation de nombreux projets. Il s’agit notamment la modernisation du système national des paiements et de la centrale des risques: la création d’un fonds de garantie des dépôts et d’un fonds d’assurance des crédits; la réhabilitation des bâtiments d’exploitation tant au siège qu’en provinces ainsi que l’acquisition et la maintenance des infrastructures modernes, etc.
Présentation du personnel de la BCC
Mme le directeur des Ressources Humaines de la BCC, a fait une présentation de la situation du personnel de l’institut d’Emission. A ce jour l’effectif du personnel actif s’élève à 1888 agents, dont 101 cadres de direction et assimilés contra 1787 cadres et agents.
Sur le plan de la localisation du lieu de travail, on compte 1.361 agents au siège soit 72% contre 527 en provinces soit 28% ; sur le plan du genre, il y a 455 agents féminins soit 24% et 1.433 agents masculins soit 76% ; par rapport aux catégories professionnelles, la BCC compte 285 managers soit 15,10% 474 professionnels soit 25,11%; 882 techniciens soit 46,72% ; 210 agents d’appui soit 11, 12% et 37 exerçant des métiers non spécialisés soit 1,96% de l’ensemble de l’effectif. Les personnes à charges relevant du personnel actif se chiffrent à 6.030 dont 1223 épousés et 4.807 enfants.
Elle a déclaré que la BCC s’est enrichie des nouveaux cadres et agents universitaires et diplômés d’Etat en vue de satisfaire aux besoins exprimés notamment par les directions de la surveillance des intermédiaires financiers, de la Recherche et des Statistiques, de l’Informatique et de l’Hôtel des Monnaies.
Ainsi 41 cadres et agents ont été admis à la retraite. A la s’ajoute 10 autres cadres et agents ‘qui ont sollicité et obtenu leur retraite anticipé.
A ce jour, le personnel passif pris en charge par la BCC s’élève à 1.680 retraités de qui relèvent 2.226 épouses dont 965 veuves et 1.891 enfants dont 108 orphelins. La grande communauté de la 8CC comprenant les actifs, les passifs et les ayants-droit compte 13.715 personnes.
Le président de la délégation syndicale, Watusadisi a parlé de quatre points essentiels à savoir; des activités syndicales qui se sont déroulées en 2014 ; des rémunérations; du personnel; du désengagement de la Banque de l’Hôtel des Monnaies et du Centre hospitalier et du, colis de fin d’année.
Il a reconnu la régularité dans la paie qui n’a jamais franchi la date du 25 de chaque année, l’augmentation de plus ou moins 8% du brut; la revalorisation de la prime d’ancienneté à partir de la 11ème année de carrière. Il a abordé également la question sur l’obtention des soins de santé de qualité tout er sollicitant que cette situation soi de même pour les autres entités provinciales.
Il a saisi cette occasion pour interpeller l’autorité sur le renforcement de la formation qui jusqu’à ce jour connait des anomalies. Quelques recommandations ont été formulées notamment l’amélioration des conditions sociales des agents: révision des grades; réhabilitation du grand Bâtiment; renouvellement de l’effectif en privilégiant les enfants des agents, etc.
Bibiche Mungungu