Echéances électorales de 2016: plus de 1500 observateurs formés sur leur rôle

Lundi 28 décembre 2015 - 11:24

La salle de spectacles du Jardin Zoologique de Kinshasa a accueilli, le samedi 26 décembre 2015, plus de 1500 observateurs de la Mission internationale d’observation électorale (MIO) venus des 24 communes de la capitale dans le cadre dela formation sur leur rôle.

L’occasion a été donnée à la coordination nationale de la MIO, qui a mobilisé ces observateurs, de procéder à la présentation des membres de bureaux et à la remise des cartes d’observateurs de cette grande structure congolaise qui est décidée à atteindre ses objectifs au niveau international.

Dans son mot de bienvenu, le coordonnateur de la MIO, Jérémie Kenda Tshinyama, a relevé que la RD Congo qui est en train de préparer les échéances électorales tient à ce que toutes les parties prenantes au processus électoral apportent leur contribution pour des élections apaisées et acceptables.

« La MIO, en tant que partie prenante à ce processus, y contribue par le recrutement et la formation professionnelle des observateurs électoraux et l’inculcation du civisme électoral à toute personne intéressée », a soutenu le coordonnateur national Jérémie Kenda.

Et d’ajouter, « la MOI s’est assignée l’objectif à court terme d’avoir au moins un observateur, voire plus, dans chaque bureau de vote et ce, sur toute l’étendue de la RD Congo ».

Avant de permettre aux experts de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) de procéder à la formation des observateurs, Me Roger Médard Mubi Muzodi, conseiller juridique de la MOI, a rappelé le souci de son organisation d’accompagner effectivement et efficacement la centrale électorale congolaise dans le processus électoral en cours au pays.
Formation des observateurs

Après la deuxième intervention du coordonnateur de la MIO sur les généralités relatives à la mission d’observateur des élections, le conseiller principal en communication du président de la CENI, Delion Kimbulungu, a présenté l’état des lieux du processus électoral congolais.Pour lui, l’élection est avant tout le résultat d’un long processus de consultation et de préparation des scrutins.

Cela exige donc de l’organe électoral des membres crédibles, l’organisation de son bureau, de la mobilité, et un personnel de qualité pour pouvoir organiser de bons scrutins, a encore rappelé ce conseiller de la CENI. Delion Kimbulungua aussi ajouté que les partis politiques sont des acteurs clefs du processus et doivent présenter les meilleurs candidats et disposerdes moyens financiers conséquents afin d’organiser les campagnes de ces candidats.

Le conseiller en communication du président de la CENI a, en outre, relevé d’autres aspects et structures importants dans le processus électoral,tels que le financement, les parties prenantes comme le gouvernement, la communauté internationale, les médias, les organisations de la société civile et autres afin de permettre la réussite des élections dans le pays.

Concernant le processus électoral en cours, qui connaît déjà du retard par rapport au calendrier électoral publié par la CENI au mois de février 2015, l’orateur a fait savoir que cette institution d’appui à la démocratie a relevé, après évaluation du processus électoral, des questions dont la première série est interne et peut donc trouver des solutions au niveau de cet organe.

La deuxième série des questions est externe et exige l’implication d’autres institutions du pays. Il s’agit notamment de la loi électorale qui exige, pour l’actuel processus électoral, l’enrôlement des Congolais vivant à l’étranger. Un autre problème est d’organiser soit un enrôlement partiel, soit un enrôlement total pour les nouveaux majeurs.

C’est pourquoi l’intervention d’autres institutions et des acteurs politiques de la majorité, de l’opposition et des acteurs de la société civile, est sollicitée afin de permettre la tenue de meilleurs scrutins.

Un autre expert de la CENI, Maître Pacifique, est intervenu pour insister sur le rôle d’observateur tout en rappelant les deux types d’observation électorale.

Les travaux ont été clôturés par la présentation des membres animant les bureaux de la MIO à Kinshasa et par la remise des cartes d’observateur et membre de cette organisation d’observation électorale.

Par Lucien Kazadi T.