Election des gouverneurs : Kabula-Kaputu, le ticket favori pour siéger à l’hôtel de ville de Kenge

Vendredi 25 mars 2016 - 12:24
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C’est ce samedi 26 mars que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) convoque le corps électoral, notamment les députés provinciaux de 21 nouvelles provinces démembrées, pour l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs de ces entités.

 

Le Kwango, l’une des trois provinces issues du démembrement de l’ancienne province du Bandundu, aligne à ce scrutin six listes des partis, regroupements de partis comme des indépendants. Le ticket le plus en vue, celui que tout le monde attend, est le couple Kabula-Kaputu aligné par la. Majorité présidentielle.

 

Il s’agit, en fait, du ticket constitué de l’actuel commissaire spécial et de son adjoint en charge des questions Juridiques et Administratives. A en croire les Kwangolais, ce ticket est bien parti pour s’installer durablement à l’hôtel du gouvernement de Kenge. Plusieurs raisons militent en faveur de ce ticket. Aux yeux de la population, ce sont les premières autorités qui soient proches d’elle. Avec un exécutif si proche, la population voit ses problèmes immédiatement pris en compte, surtout que l’actuel commissaire spécial, en l’occurrence Larousse Kabula Mavula Kisalu, a juré, depuis son investiture, de gouverner autrement la province.

 

Ensuite, dans la pratique, l’homme ne s’est pas écarté de sa philosophie. Ses actes n’ont pas contredît sa parole. Avec les maigres ressources disponibles, Larousse Kabula a su démontrer que la première ressource pour mieux faire, c’est la volonté. Comme pour corroborer ce dicton « Qui veut peut ».

 

Le plus éclatant des ouvrages réalisés en mois de trois mois de règne, c’est la réhabilitation d’une vieille bâtisse d’un niveau datant de 1954. Et dont l’inauguration a été célébrée avec pompe le lundi 21 mars à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango. Une notabilité locale, ayant travaillé dans cette bâtisse sous l’administration coloniale, a eu du mal à contenir ses émotions, après avoir effectué la. visite du bâtiment réhabilité de fond en comble. C’est un événement grandiose. Je connais ce bâtiment pour y avoir travaillé aux côtés de l’administrateur du territoire blanc, de 1960 jusqu’au départ des colonisateurs. Avant sa réhabilitation, la bâtisse ressemblait à un bois mort où pouvaient pousser des champignons. Avec le génie et l’amour du travail qui anime Larousse Kabula, nous avons un bâtiment ultramoderne qui répond aux standards internationaux. On y a installé l’outil informatique et la connexion internet qui permettra de communiquer avec le monde à partir de ce bâtiment», a-t-il témoigné avec bonheur.

 

Au lendemain de sa nomination à la tête du Kwango, le commissaire Larousse Kabula et ses adjoints avaient procédé à l’état des lieux de la province. De cet état des lieux est ressortie la nécessité de doter le Kwango d’un symbole de pouvoir, notamment un bureau pour l’exécutif provincial.

« Nous y avons trouvé une vieille bâtisse qui date de l’époque coloniale, depuis 1954 et qui n’était pas dans un bon état. A la place de nous doter d’engins de luxe, de maisons et tout autre avantage matériel que procure le pouvoir nous avons préféré donner au Kwango le visage d’une province », a laconiquement déclaré Larousse Kabula. Avant d’ajouter que cet ouvrage donne l’idée du travail qui doit être réalisé dans tout le Kwango

 

DES TÉMOIGNAGES CONCORDANTS

En notable du terroir, le président de l’assemblée provinciale s’est montré, lui aussi, très admiratif face à cette réalisation. « En 1962, quand commence la province du Kwango, j’étais élève de première secondaire.

 

Je venais lorgner dans ce bâtiment et dans l’autre bâtiment où fonctionnait l’assemblée provinciale. Aujourd’hui, c’est la joie de revoir ce bâtiment totalement rénové que j’ai connu dans mon enfance. Et c’est l’œuvre de Larousse Kabula. Je comprends qu’avec la volonté, on peut tout. Ceux qui sont venus avant lui ont eu des moyens mais sans la volonté, ils n’ont pas été capables d’un tel exploit. Voilà pourquoi, au nom de l’assemblée provinciale, j’ai écrit : « Cette bâtisse est un sanctuaire que nous léguons aux générations pour le développement du Kwango” », s’est ainsi exprimé François Mwambu.

 

Enfin, Larousse Kabula a lancé le vaste chantier de construction de Kenge administratif : réhabilitation des bureaux administratifs, leur électrification, l’adduction d’eau potable....

 

Les œuvres sociales ne sont pas oubliées dans ce vaste chantier : visite des hôpitaux et centres de santé, Infrastructures scolaires, axes routiers, etc. Partout où il passe, Larousse Kabula est muni d’un bloc notes, tel un chirurgien dans sa tour de salles. Des thérapies de choc sortiront sans nul doute de l’officine de cet homme qui a appris à s’ignorer pour le bien- être du Kwango. La mesure de cette détermination a été donnée à l’inauguration de l’hôtel du gouvernement de Kenge. « L’élan de construction et/ou réhabilitation va se poursuivre dans les centres de santé, écoles, bureaux de district, territoires, secteurs, groupements, localités, à la police... Le chef, à quelque niveau que ce soit, doit se doter d’un bureau de travail digne », a lancé M, Kabula Mavula.

 

Comme quoi, plus rien ne sera comme avant au Kwango, pourvu que les députés provinciaux comprennent où se trouve l’intérêt du Kwango et des Kwangolais.

 

Par ST AUGUSTIN K.